Guerre en Ukraine : grand reporter, informer au prix de sa vie
Comme en témoigne la mort tragique de Frédéric Leclerc Imhoff, le métier de reporter de guerre implique des risques parfois mortels. Les précautions et modes opératoires, pas toujours très bien connus des jeunes journalistes, sont un héritage fondamental que souhaitent laisser les plus expérimentés.
Comment travailler sur ces terrains de conflits ? Quelles sont les règles à suivre ? Le droit de la guerre est-il respecté ? Autant de questions qui se posent après la mort du journaliste de BFMTV Frédéric Leclerc Imhoff, lundi 30 mai en Ukraine. "Le plus important est de faire notre métier jusqu’au bout. D’aller mettre des coups d’éclairage dans ces zones. Si on était interdits d’y aller, les massacres se perpétreraient et les dictateurs pourraient massacrer sans images ni témoins", explique Christophe Kenck, journaliste et grand reporter à France Télévisions qui a couvert de très nombreux conflits. "Je mettrai la guerre en Ukraine sur le même curseur que la Tchétchénie. La spécialité des Russes est de bombarder massivement les villes pour ensuite y entrer sans résistance. Le danger est donc permanent en raison de ces assauts incessants", poursuit-il. "C’est une armée qui ne fait pas dans le détail".
"Jamais à l'abri"
Quand on se rend sur des terrains aussi compliqués, il y a évidemment des choses à faire et d’autres à éviter. "Quand on va sur une ligne de front, il y a des précautions à prendre en fonction de la situation. Là, en l’occurrence, on est sous les bombardements. Il faut plutôt longer les bâtiments, avancer check-point après check-point, demander des renseignements. Mais on n'est jamais à l’abri de l’obus qui va tomber à côté de nous et nous tuer", souligne Christophe Kenck. Lui est parti en reportage avec une jeune journaliste, à qui il a tenu à partager son expérience et son expertise du terrain, tel un passage de flambeau.
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