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Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron promet de nouvelles livraisons d'armes à Kiev, mais lesquelles ?

Après les Etats-Unis et l'Allemagne, la France devrait donc livrer à l'Ukraine de quoi l'aider à créer un bouclier anti-aérien. Emmanuel Macron l'a assuré en réponse à la demande réitérée de Kiev de l'aider.

Article rédigé par Claude Guibal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président de la République Emmanuel Macron était l'invité de France 2 le 13 octobre 2022. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

"Aider les Ukrainiens à se protéger."  La France va livrer dans les prochaines semaines des radars et des missiles anti-aériens pour protéger l'Ukraine, a déclaré mercredi le président français, Emmanuel Macron, sur France 2. Une réponse du chef de l'Etat à l'appel lancé par Volodymyr Zelensky, lundi après les frappes sur Kiev et d'autres grandes villes, qui demandait de l'aide afin de créer un "bouclier" au-dessus de l'Ukraine.

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Ainsi, Paris, qui a déjà fourni à l'Ukraine 18 canons Caesar de 155 mm d'une portée de 40 km, montés sur camion, projette d'en livrer davantage à Kiev. Mais de quoi parle-t-on précisément ? Emmanuel Macron n'a pas précisé la nature ni le nombre de systèmes livrés, parlant simplement de "radars et de systèmes avec des missiles anti-aériens". Il pourrait en réalité s'agir de missiles "Crotale". La France en possède douze et pourrait en donner trois, selon les chiffres avancés par plusieurs analystes militaires, qui précisent qu'il s'agit de missiles courte-portée qui s'inscrivent en complément des systèmes déjà fournis par les Américains et les Allemands.

"On ne peut pas livrer autant qu'ils le voudraient"

Emmanuel Macron a également rappelé la livraison prochaine de six canons Cesar supplémentaires qui devraient donc s'ajouter aux 18 déjà livrés. Ces armements, qui devaient être livrés instamment au Danemark, seront donc être réaffectés à la défense ukrainienne. Pourtant, ce qu'auraient voulu les Ukrainiens, ce sont des batteries anti-aérienne "Mamba", de fabrication franco-italienne, ultra-performantes et toutes recentes, mais dont la quantité existante et limitée et déjà affectée à la défense française. De quoi tenter de répondre aux critiques qui accusent la France de ne pas en faire assez : "On ne peut pas livrer autant que, parfois, les Ukrainiens le voudraient. Quand le président Zelensky demande de livrer massivement certains dispositifs, je suis obligé d'en garder certains pour nous-même nous protéger, ou protéger notre flanc Est, ce que l'on a fait en Roumanie", a glissé le chef de l'Etat face à Caroline Roux sur France 2, rappelant notamment que Paris vient d'y renforcer l'arsenal. 

De nouveaux radars, des systèmes et des missiles anti-aériens dans un seul but :  "aider les Ukrainiens à se protéger, en particulier les attaques de drones", a ainsi expliqué Emmanuel Macron. Car ce sont ces drones de fabrication iranienne qui ont en effet été utilisés massivement par l'armée russe lundi et mardi pour bombarder les villes ukrainiennes. Or, ces "Crotale" nouvelle génération sont particulièrement efficaces pour contrer les appareils évoluant à basse altitude et à faible vitesse, ce qui est le cas des "drones suicides" employés par les forces de Moscou.

Enfin, Emmanuel Macron s'est montré confiant sur les effets de la dissuasion nucléaire. "Moins on en parle, moins on agite la menace plus on est crédible", a-t-il rappelé en mettant en garde contre les risques de surenchère et d'escalade. Pour le président, Il faudra un jour "revenir autour de la table et de négocier": "Négocier, ce n'est pas renoncer", a-t-il ajouté en justifiant, ainsi, de continuer à maintenir un canal de discussion avec Vladimir Poutine.

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