Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 22 octobre
Face à la contre-offensive ukrainienne, les forces prorusses ont à nouveau exhorté, samedi, les civils à se déplacer sur la rive gauche du Dniepr, qui borde la ville du sud du pays.
En réaction à l'avancée des forces ukrainiennes dans la région de Kherson au sud du pays, les autorités d'occupation prorusses ont prié, samedi 22 octobre, tous les civils de quitter "immédiatement" les lieux. Franceinfo fait le point sur les actualités de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
La bataille de Kherson se précise
"La ville de Kherson, comme une forteresse, prépare sa défense", avait prévenu, hier, un responsable d'occupation local. Les évacuations vers la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde la ville de Kherson, en cours depuis mercredi, ont pris une nouvelle dimension, samedi.
"Tous les habitants civils de Kherson doivent immédiatement quitter la ville", a martelé sur Telegram l'administration d'occupation prorusse de la région, en évoquant une "situation tendue sur le front" et "un danger accru de bombardements massifs".
Les infrastructures énergétiques toujours dans le viseur des Russes
Moscou continue de cibler les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, alors que l'hiver approche. De nouvelles frappes russes ont visé plusieurs de ces infrastructures dans l'Ouest de l'Ukraine, samedi, a affirmé l'opérateur Ukrenergo. Résultat : plus d'un million de foyers se sont retrouvés dans le noir, à travers tout le pays, samedi 22 octobre, selon une communication sur les réseaux sociaux de Kyrylo Timochenko, un conseiller de la présidence ukrainienne.
Les services de Volodymyr Zelensky ont notamment fait état de 672 000 abonnés "déconnectés" dans la région de Khmelnytskyï, entre la capitale Kiev et la ville de Lviv. Du côté de l'oblast de Cherkasy, dans le centre du pays, ce sont pas moins 242 000 foyers qui se sont également retrouvés dans le noir.
Volodymyr Zelensky dénonce des "frappes lâches"
La réaction du chef de l'Etat ukrainien n'a pas tardé. Sur Telegram, Volodymyr Zelensky a dénoncé "une attaque massive et des frappes lâches sur des sites essentiels". Il affirme également que la plupart des 36 roquettes lancées ces dernières heures "ont été abattues" par les forces antiaériennes ukrainiennes.
Ces nouvelles attaques menées par la Russie "sur des installations énergétiques des principaux réseaux dans les régions occidentales de l'Ukraine", selon l'opérateur Ukrenergo, interviennent alors que les troupes de Vladimir Poutine continuent de perdre du terrain, en particulier du côté de la ville de Kherson dans laquelle les autorités d'occupation prorusses ont appelé, samedi, tous les civils à évacuer "immédiatement" la zone.
Entretien entre les ministres russe et américain de la Défense
Les ministres de la Défense russe, Sergueï Choïgou, et américain, Lloyd Austin, ont échangé par téléphone vendredi, le chef du Pentagone soulignant la nécessité de garder des "canaux de communication" ouverts.
Lloyd Austin a également eu un échange avec son homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, réitérant "l'engagement inébranlable des Etats-Unis à soutenir la capacité de l'Ukraine à contrer l'agression de la Russie".
L'Ukraine réclame une mission d'observation au barrage de Kakhovka
Kiev a demandé vendredi une mission d'observation internationale au barrage de Kakhovka, en amont de Kherson, où elle accuse la Russie de "préparer consciemment le terrain pour une catastrophe de grande ampleur".
Jeudi, Volodymyr Zelensky avait accusé les forces russes d'avoir "miné le barrage et les unités de la centrale hydroélectrique de Kakhovka", ce que démentent les autorités d'occupation russe de Kherson.
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