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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 2 juillet

De violents combats font rage à Lyssytchansk, ville de l'est de l'Ukraine au coeur de la bataille pour le contrôle du Donbass. Les séparatistes prorusses disent l'avoir "totalement" encerclée, une affirmation démentie par l'armée ukrainienne.

Article rédigé par franceinfo
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Un missile a frappé un bâtiment résidentiel dans la ville de Bakhmut, dans le Donbass, en Ukraine, le 1er juillet 2022.  (GENYA SAVILOV / AFP)

Les combats se poursuivent, samedi 2 juillet, à Lyssytchansk, ville clef de l'est de l'Ukraine que les séparatistes pro-russes assurent avoir "totalement encerclée", une affirmation démentie par Kiev. De son côté, le président biélorusse Alexandre Loukachenko affirme que son armée a abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine sur son pays, allié de Moscou. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine. 

Les combats se poursuivent autour de Lyssytchansk 

Dernière grande ville de la région de Louhansk contrôlée par l'armée ukrainienne, Lyssytchansk fait l'objet depuis plusieurs jours d'intenses combats et a donné lieu samedi à des versions différentes quant à la situation sur le terrain. 

Côté séparatistes soutenus par les forces russes, un représentant de l'armée séparatiste de Louhansk, Andreï Marotchko, cité par l'agence de presse russe TASS, a affirmé que la localité était "totalement encerclée".

"Les combats font rage autour de Lyssytchansk. Heureusement, la ville n'est pas encerclée et elle est sous contrôle de l'armée ukrainienne", a répliqué à la télévision ukrainienne Rouslan Mouzytchouk, porte-parole de la Garde nationale de l'Ukraine. 

L'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) a de son côté évoqué "des opérations offensives" russes menées vendredi au sud et au sud-ouest de Lyssytchansk dans le "but d'encercler la ville et de couper les routes logistiques ukrainiennes".

Sloviansk et Kharkiv toujours sous pression russe 

Toujours dans l'est, au moins quatre civils ont été tués et 12 blessés à Sloviansk depuis vendredi matin, selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. Un tir de roquettes a notamment touché des maisons habitées vendredi soir, provoquant la mort d'une femme qui était dans son jardin et blessant son mari, a raconté samedi matin un voisin à un journaliste de l'AFP.

A Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, "la matinée [...] a été particulièrement agitée", a précisé le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, selon qui des missiles ont frappé un quartier de la ville sans faire de victimes.

Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère de la Défense russe, a déclaré que l'armée de l'air russe avait frappé à Kharkiv l'usine de tracteurs locale où se trouvaient des troupes et des équipements de la 10e brigade d'assaut de montagne ukrainienne.

Alexandre Loukachenko accuse Kiev d'avoir tiré des missiles sur son pays

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé que son armée avait abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine sur son pays, en pleine spéculation sur une implication grandissante de Minsk dans le conflit entre Kiev et Moscou.

"Je dois vous dire qu'il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l'Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes", a-t-il affirmé, cité par l'agence de presse d'Etat Belta. "Je vous le répète, comme je l'ai dit il y a plus d'un an, nous n'avons pas l'intention de combattre en Ukraine", a-t-il toutefois assuré.

Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, la Biélorussie, alliée de la Russie, a servi de base arrière aux forces russes. Les troupes russes s'étaient notamment élancées de ce pays pour tenter de prendre la capitale Kiev, avant de renoncer fin mars face à la résistance ukrainienne et de se retirer.

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