Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 18 mai
La justice ukrainienne a notamment entamé son premier procès pour "crime de guerre" depuis l'offensive des troupes de Moscou, celui d'un soldat russe accusé d'avoir abattu un civil non armé.
La reddition de soldats ukrainiens qui défendaient le site d'Azovstal à Marioupol s'est poursuivie, mercredi 18 mai, selon Moscou, dont les forces progressent lentement sur la ligne de front, à l'Est. Le 84e jour de guerre a aussi été marqué par le début à Kiev du procès d'un soldat russe pour "crime de guerre". Franceinfo revient sur ce qu'il faut retenir de cette journée.
Les troupes russes progressent à l'Est
Les forces russes tentent une percée près de Popasna et en direction de Severodonetsk, l'une des grandes villes de la région de Louhansk sous contrôle ukrainien, selon son son gouverneur Serguiï Gaïdaï, dénonçant "l'intensification des bombardements sur la population civile". Quatre personnes sont mortes dans la région mercredi. Sept autres personnes ont été tuées et six blessées sur la ligne de front dans la région de Donetsk, selon Kiev.
Les forces russes mènent des "offensives tout le long de la ligne de contact", a prévenu le ministère ukrainien de la Défense.
L'Institut américain des études de la guerre (ISW) évoque une intensification des tirs d'artillerie sur les installations frontalières ukrainiennes dans les régions de Tcherniguiv et de Soumy et des avancées limitées des forces russes dans le Donbass et la préparation d'une grosse bataille pour Severodonetsk.
La reddition des soldats ukrainiens se poursuit à Marioupol
Sur le site d'Azovstal à Marioupol, "959 combattants dont 80 blessés se sont constitués prisonniers" en deux jours, a affirmé le ministère russe de la Défense, une information non commentée par Kiev en début de soirée.
L'armée russe concentre ses efforts "sur le blocage de nos unités près d'Azovstal", avec des tirs d'artillerie et des frappes aériennes, a signalé l'état-major ukrainien.
Début du premier procès d'un soldat russe pour "crime de guerre"
La justice ukrainienne a entamé son premier procès pour "crime de guerre" depuis l'offensive des troupes de Moscou, celui d'un soldat russe accusé d'avoir abattu un civil non armé.
Le procès, qui devrait être rapidement suivi par plusieurs autres, aura valeur de test pour le système judiciaire ukrainien, au moment où les institutions internationales mènent aussi leurs propres enquêtes sur les exactions commises par les militaires russes.
Le Kremlin affirme ne pas avoir d'informations sur la procédure. L'accusé à plaidé coupable et risque la prison à perpétuité. Mais l'audience a rapidement été suspendue et reportée à jeudi, sans explication immédiate.
Les négociations à la peine
Le Kremlin a accusé l'Ukraine de refuser de négocier. "Les négociations n'avancent pas et nous constatons une absence totale de volonté des négociateurs ukrainiens de poursuivre ce processus", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La veille, Kiev avait jugé les Russes responsables de la suspension des pourparlers.
La Russie expulse des diplomates français
La Russie a annoncé expulser 34 diplomates français, en représailles aux expulsions en avril par la France de 41 Russes. Paris a "déploré" cette décision. 24 diplomates italiens et 27 espagnols ont subi le même sort.
La Suède et la Finlande ont officiellement déposé leurs candidatures à l'Otan
Suède et Finlande ont soumis leurs demandes d'adhésion à l'Otan, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine.
La Turquie s'oppose à leur intégration et pourrait bloquer le processus, mais des consultations sont en cours pour tenter de lever l'opposition d'Ankara. "Nous espérons conclure rapidement", a déclaré le secrétaire général de l'alliance atlantique, Jens Stoltenberg.
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