Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 20 octobre
Les pays membres de l'UE, ainsi que le Royaume-Uni, ont adopté, jeudi, des sanctions à l'encontre de l'Iran, accusé de fournir des drones à la Russie.
Les membres de l'UE ont adopté jeudi 20 octobre des sanctions à l'encontre de l'Iran, accusé de fournir des drones à la Russie, utilisés dans le conflit. En parallèle, l'Ukraine a limité la consommation en électricité de sa population et ses entreprises, notamment à Kiev, après plusieurs frappes russes ces derniers jours qui ont fortement endommagé ses infrastructures énergétiques. Franceinfo fait le point sur les actualités de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
Des militaires iraniens "sur le terrain en Crimée", selon la Maison Blanche
Des militaires iraniens se trouvent "sur le terrain en Crimée" pour aider les forces russes à mener des attaques de drones en Ukraine, a affirmé jeudi la Maison Blanche. "Je n'ai pas le nombre d'Iraniens qui se trouvent en Crimée", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, John Kirby.
De son côté, Londres a annoncé, jeudi, imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran visant trois généraux et une entreprise d'armements "responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes" pour bombarder l'Ukraine. "En fournissant ces drones, l'Iran se montre activement belliqueux, profitant des attaques odieuses de la Russie contre des civils ukrainiens", critique le gouvernement britannique dans un communiqué.
Le Royaume-Uni se joint ainsi aux Etats membres de l'Union européenne, qui ont adopté jeudi des sanctions contre trois individus et une entité fournissant à la Russie des drones iraniens "qui frappent l'Ukraine", a annoncé jeudi la présidence tchèque de l'UE. Kiev a salué dans la foulée la réponse "rapide" de l'Union européenne, Moscou dénonçant quant à elle "la pression" mise sur l'Iran par Washington et Bruxelles.
La "tactique de la terre brûlée" menée par la Russie "ne fait que renforcer la détermination et la persévérance de l'Ukraine et de ses partenaires", a déclaré jeudi le chancelier allemand Olaf Scholz devant le Bundestag.
La Russie discute avec le CICR de l'accès aux prisonniers de guerre
La Russie a affirmé jeudi que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait l'autorisation de visiter la prison d'Olenivka, mais que ces visites étaient bloquées par la situation sécuritaire. Des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens y sont morts dans des circonstances non élucidées en juillet.
Depuis la semaine dernière, Kiev accuse le CICR d'"inaction" à l'égard des prisonniers ukrainiens détenus par la Russie, et affirme que l'absence de visites expose les prisonniers au risque de torture. Le CICR a quant à lui déclaré qu'il partageait la frustration des autorités ukrainiennes, mais que ces visites n'étaient possibles qu'avec une autorisation et des garanties de sécurité.
Vladimir Poutine se rend sur le terrain
Le président russe a visité jeudi un camp d'entraînement pour les soldats russes mobilisés dans la région de Riazan, au sud-est de Moscou, selon des agences russes. C'est la première fois depuis l'annonce de la mobilisation partielle de centaines de milliers de réservistes, le 21 septembre. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, était également présent lors de cette visite.
15 000 personnes évacuées dans la région de Kherson
L'administration d'occupation russe dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a affirmé jeudi que 15 000 personnes avaient été évacuées de ce territoire annexé par Moscou, face à l'avancée des troupes ukrainiennes. "L'évacuation dans le calme des habitants de la région de Kherson se poursuit", a affirmé sur Telegram un responsable prorusse, Kirill Stremooussov.
Il précise que ces 15 000 personnes se sont réfugiées sur la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde Kherson. Les autorités d'occupation russes de Kherson ont annoncé mercredi le début des évacuations, Kiev dénonçant ces mesures comme une "déportation" de civils vers la Russie.
L'Ukraine limite la consommation en électricité de sa population après plusieurs frappes russes
L'Ukraine a limité jeudi la consommation en électricité de sa population et ses entreprises, notamment à Kiev, après plusieurs frappes russes ces derniers jours qui ont fortement endommagé ses infrastructures énergétiques, à l'approche de l'hiver.
Dans la capitale ukrainienne Kiev, le maire Vitali Klischko a exhorté les entreprises, les magasins, les cafés et les restaurants à "économiser au maximum" leur consommation en électricité sur les éclairages et la publicité lumineuse. "Même de petites économies au sein de chaque ménage aidera à stabiliser le système énergétique du pays", a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux.
Kiev inquiète de la "menace croissante" d'une offensive russe depuis la Biélorussie
L'armée ukrainienne s'est dite jeudi inquiète de la "menace croissante" d'une nouvelle offensive russe depuis la Biélorussie, son voisin au nord, dont le territoire a servi de base arrière aux forces russes pour leur invasion de l'Ukraine fin février. "La rhétorique agressive des dirigeants militaires et politiques de la Russie et de la Biélorussie s'intensifie", a déclaré à la presse Oleksiï Gromov, un responsable de l'état-major militaire ukrainien. "La menace de reprise de l'offensive sur le front nord par les forces armées russes grandit", a-t-il affirmé, alors que Moscou et Minsk ont lancé une force militaire commune ces derniers jours.
Volodymyr Zelensky appelle écrivains et éditeurs à documenter la "terreur" russe
Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi les écrivains à décrire la "terreur" imposée par la Russie, dans un discours retransmis à la Foire du livre de Francfort (Allemagne), un des principaux rendez-vous mondiaux de l'édition. "Au lieu d'importer la culture, la Russie importe la mort", a dénoncé le président ukrainien dans une allocution diffusée lors de la manifestation qui propose cette année un gros plan sur l'Ukraine et ses auteurs.
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