Cet article date de plus d'un an.

Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 14 janvier

La journée a été marquée par des frappes russes sur plusieurs villes du pays, ainsi que par l'annonce par Londres de l'envoi prochain de chars lourds à l'Ukraine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
  (VITALII MATOKHA / AFP)

"Pendant que les enfants ukrainiens profitent des friandises reçues hier, la Russie attaque des bâtiments d'habitation." Les Ukrainiens ont célébré, samedi 14 janvier, le Nouvel An orthodoxe - une fête populaire à la veille de laquelle les enfants reçoivent traditionnellement des sucreries - sous les frappes de l'armée russe, a commenté la Première dame ukrainienne, Olena Zelenska. Au total, "l'ennemi a procédé à trois frappes aériennes et à une cinquantaine de tirs de missiles dans la journée", a précisé l'état-major de l'armée ukrainienne, qui ajoute que "les occupants ont lancé 50 attaques avec des lance-roquettes multiples". L'armée russe a frappé des infrastructures clés dans de nombreuses villes du pays, mais a également touché un immeuble résidentiel à Dnipro, provoquant la mort d'au moins 5 personnes. 

A Dnipro, une frappe touche un immeuble et fait au moins 9 morts et 64 blessés

Au moins neuf personnes ont été tuées et 64 blessées dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation de la ville de Dnipro, dans l'est de l'Ukraine. Parmi les blessés figurent 14 enfants, détaille la présidence ukraineinne. Le gouverneur de la région, Valentin Reznitchenko a posté sur la messagerie Telegram la photo d'un bâtiment réduit en ruines. "Moscou prouve que son cynisme ne connaît pas de limites", a pour sa part déclaré un conseiller du président, Volodymyr Zelensky. La Russie "doit être expulsée du Conseil de sécurité de l'ONU dès maintenant", a demandé Mikhaïlo Podoliak. 

Des frappes provoquent des coupures d'électricité dans la plupart des régions

Des coupures de courant ont été ordonnées dans "la plupart des régions" d'Ukraine après plusieurs frappes russes, a annoncé le ministre de l'Energie, German Galushchenko. "Aujourd'hui, l'ennemi a de nouveau attaqué les installations de production d'énergie du pays. Il y a des attaques dans les régions de Kharkiv, Lviv, Ivano-Frankivsk, Zaporijjia, Vinnytsia et Kiev. En raison des bombardements, des coupures d'urgence ont été décidées dans la plupart des régions", a-t-il déclaré dans un message publié sur Facebook.

A Lviv, les autorités ont par ailleurs également mis en garde la population contre des interruptions dans l'approvisionnement en eau et en électricité. Enfin, outre des frappes sur des infrastructures clés de la capitale, plusieurs explosions y ont retenti dans la matinée, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

Le Royaume-Uni annonce la livraison à l'Ukraine de chars d'assaut

Le Royaume-Uni sera le premier pays à fournir des chars lourds de facture occidentale à Kiev. A l'issue d'un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, Downing Street a annoncé que Londres allait livrer "des chars Challenger 2 et des systèmes d'artillerie supplémentaires", sans en préciser le nombre. Ces livraisons "non seulement nous renforceront sur le champ de bataille, mais enverront également le bon signal aux autres partenaires", a noté le chef d'état ukrainien, sur Twitter alors que, dans le même temps, d'autres pays européens ont déclaré qu'ils seraient prêts à envoyer des chars Leopard. 

En réaction à cette annonce du Royaume-Uni, la diplomatie russe, par l'intermédiaire de l'ambassade de Russie à Londres, a estimé que cela n'allait "en rien accélérer la fin des hostilités militaires, mais va seulement les intensifier, en provoquant de nouvelles victimes". 

De violents combats à Soledar 

Kiev a assuré toujours contrôler Soledar (est), dont Moscou revendique la prise. Cette petite ville de l'est de l'Ukraine, au centre d'une bataille acharnée, est toujours "sous le contrôle des autorités ukrainiennes, nos forces en ont le contrôle", a assuré le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, ajoutant que "les combats continuent dans la ville et à l'extérieur". Cette localité et la ville proche de Bakhmout restent actuellement les points "les plus chauds" du conflit, a-t-il affirmé à la télévision.

Le ministère russe de la Défense avait affirmé vendredi que la "libération" de cette ville avait eu lieu "le 12 janvier dans la soirée".

La Moldavie dit avoir trouvé des débris de missile 

La Moldavie a annoncé avoir trouvé des débris de missile sur son territoire après cette dernière vague de frappes russes sur l'Ukraine. "La guerre brutale que la Russie livre à l'Ukraine a de nouveau affecté la Moldavie", a lancé sur Twitter sa présidente Maia Sandu, illustrant son message de photos des débris. "La police des frontières a trouvé des fragments de missile près du village de Larga, dans le nord de la Moldavie. Nous condamnons fermement les violentes attaques d'aujourd'hui", a-t-elle poursuivi.

La Turquie veut promouvoir des "cessez-le-feu" localisés

Sur le plan diplomatique, la Turquie souhaite promouvoir des "cessez-le-feu localisés" en Ukraine, faute d'espérer un accord de paix plus global à ce stade, a fait savoir Ibrahim Kalin, proche conseiller du président Recep Tayyip Erdogan. Ni la Russie ni l'Ukraine "n'est en situation de l'emporter militairement", a-t-il par ailleurs estimé, se disant convaincu "qu'à la fin, ils devront négocier pour parvenir à une issue acceptable" pour les deux parties.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.