Cet article date de plus d'un an.

Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 20 mai

Invité du sommet du G7, le président ukrainien est arrivé à Hiroshima, au Japon, à bord d'un avion officiel français.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sort de l'avion à son arrivée à Hiroshima (Japon), où il a été invité au sommet du G7, le 20 mai 2023. (UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICES / AFP)

La présence de Volodymyr Zelensky au G7, au Japon, "est une occasion unique" pour la diplomatie ukrainienne, a lancé Emmanuel Macron depuis Hiroshima, samedi 20 mai. A l'occasion de ce nouvel effort diplomatique, le président ukrainien a œuvré à rallier à sa cause un maximum de pays, tandis que sur le front, l'incertitude demeure sur la situation à Bakhmout, épicentre des combats, dans l'est de l'Ukraine. Le groupe Wagner a revendiqué la prise de cette ville, mais Kiev affirme que les combats se poursuivent. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée dans le conflit russo-ukrainien. 

Volodymyr Zelensky au G7 pour rencontrer des alliés et des dirigeants du Sud 

Invité du sommet du G7, le président ukrainien est arrivé à Hiroshima à bord d'un avion officiel français. Selon une source élyséenne à France Télévisions, c'est Kiev qui a sollicité l'aide de Paris dès mercredi. "Nous avons pu convaincre la présidence japonaise" du G7 "non seulement d'inviter le président Zelensky à Hiroshima, mais de lui permettre d'échanger" avec les pays du Sud invités au sommet, lors d'une session prévue dimanche, a ajouté cette source, se réjouissant d'"une initiative française".

Volodymyr Zelensky a ainsi enchaîné les réunions bilatérales avec des responsables du G7, mais aussi avec le Premier ministre indien, Narendra Modi. Ce dernier, qui conserve des liens militaires forts avec Moscou et n'a jamais condamné l'invasion russe, lui a ainsi assuré que l'Inde ferait "tout son possible" pour régler le conflit.

Le groupe Wagner annonce s'être emparé de Bakhmout...

Evguéni Prigojine a revendiqué samedi après-midi, dans une vidéo publiée sur Telegram, la prise totale de la ville. "L'opération pour la prise de Bakhmout a duré 224 jours (...) Il n'y avait que Wagner ici", a-t-il ajouté, reprochant encore à l'état-major russe l'absence des troupes régulières sur ce front. "Nous ne nous sommes pas uniquement battus avec l'armée ukrainienne à Bakhmout, mais aussi avec la bureaucratie russe qui nous a mis des bâtons dans les roues", a-t-il lancé.

Selon Evguéni Prigojine, Wagner retirera ses hommes de la ville à partir du jeudi 25 mai, pour en laisser la défense à l'armée russe régulière. "D'ici au 25 mai, nous allons fouiller complètement la ville, créer des positions défensives et la transférerons aux militaires pour qu'ils s'en occupent. De notre côté, nous retournerons dans les bases", a-t-il ajouté.

... Kiev évoque une "situation critique" mais assure que les combats se poursuivent

La vice-ministre de la Défense ukrainienne, Ganna Maliar, a aussitôt démenti les propos du chef du groupe paramilitaire russe. Sur Telegram, elle a assuré que les forces ukrainiennes contrôlaient toujours "certaines installations industrielles et infrastructures" ainsi que des immeubles d'habitations. Elle a concédé toutefois que "la situation est critique".

Vendredi, Evguéni Prigojine, avait jugé improbable une prise rapide de Bakhmout. Sur Telegram, il expliquait notamment qu'une banlieue nommée "Samolet" constituait "une forteresse imprenable formée par des rangées de barres d'immeubles".

Moscou met en garde les Occidentaux qui livreront des F-16 à l'Ukraine

"Nous voyons que les pays occidentaux adhèrent toujours au scénario de l’escalade." Au lendemain de l'annonce du président américain, Joe Biden, autorisant les pays occidentaux à livrer à l'Ukraine des avions de combat F-16 de fabrication américaine, Moscou a réagi, par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères. "Cela comporte des risques énormes pour eux", a mis en garde Alexandre Grouchko, cité par l'agence russe TASS (en russe). "En tout cas, cela sera pris en compte dans tous nos plans, et nous avons tous les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés", a-t-il ajouté.

Depuis le sommet du G7, au Japon, Joe Biden avait déclaré vendredi que Washington soutenait également une initiative commune de leurs alliés pour former des pilotes ukrainiens. Pendant ces longs mois d'entraînement, les Occidentaux décideront du calendrier de livraison des avions, de leur nombre ainsi que des pays qui les fourniront.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.