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Guerre en Ukraine : accusé de complaisance avec la Russie, l'ancien chancelier allemand Schröder sanctionné par les députés

Une résolution parlementaire a mis fin aux indemnités que l'ex-chef d'État continuait à percevoir. Conséquence de son refus de condamner l'invasion russe et d'abandonner ses fonctions dans plusieurs groupes énergétiques basés en Russie.

Article rédigé par Ludovic Piedtenu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien chancelier allemand Gerhard schroeder, à Berlin, en décembre 2021. (CHRISTOPH SOEDER / DPA)

Bientôt la fin des privilèges accordés à l’ancien chancelier allemand Gehrard Schröder. En fonction de 1998 à 2005, le social-démocrate est devenu une figure encombrante en Allemagne. Proche de Vladimir Poutine, il occupe plusieurs mandats dans des groupes énergétiques russes tels Rosneft, premier groupe pétrolier russe, et NordStream 2, le gazoduc russo-allemand suspendu depuis le début de la guerre en Ukraine.

Des fonctions dont il refuse de démissionner, tout comme il refuse de condamner l’invasion russe malgré la pression de toute sa famille politique qui l’invite à démissionner de son parti. C’en est trop pour les députés allemands qui ont décidé de le priver d'une partie de ses avantages d'ex-chef d'État.

Un manque à gagner de 407 000 euros par an

Gerhard Schröder a passé sept années à la chancellerie et depuis maintenant 17 ans, l’Etat fédéral couvre ses dépenses pour ses six bureaux au Bundestag et ses sept collaborateurs, même s’ils ont déjà tous démissionné en mars sauf un. Cela représenté un coût de 407 000 euros par an. Ce sont ces deux avantages dont il va être privé pour, "ne plus agir au nom de l’intérêt de l’Etat fédéral", comme le dit la résolution parlementaire.

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En revanche, sa protection policière sera maintenue, tout comme sa pension de retraite de 8 300€ par mois découlant uniquement de son activité passée de chancelier. Une rémunération que voulaient supprimer des députés conservateurs de la CDU. Mais les trois partis de la coalition au pouvoir, dont le SPD, ont préféré en rester là, craignant que toute la procédure, en plus de paraître arbitraire, disent-ils, soit juridiquement contestable.

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