Guerre en Ukraine : l’ancien chancelier Schröder de plus en plus critiqué en Allemagne pour ses liens avec la Russie
L'ancien dirigean allemand occupe toujours des postes dans des entreprises russes et n'a toujours pas démissionné. Une position qui lui vaut des critiques toujours plus virulentes.
En Allemagne, la pression s’accentue sur Gerhard Schröder. L’ancien chancelier social-démocrate de 1998 à 2005 est critiqué en raison de ses liens avec Vladimir Poutine et des groupes russes alors que l'invasion de l'Ukraine est en cours.
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Gerhrard Schröder doit ainsi, en juin 2022, entrer au conseil de surveillance du géant russe Gazprom en principe. Une nouvelle casquette dans le secteur énergétique russe pour celui qui est déjà président du conseil d'administration de Rosneft, premier groupe pétrolier russe, et du comité d'actionnaires de Nord Stream 2, gazoduc russo-allemand suspendu depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
Contrairement à d'autres anciens dirigeants européens comme François Fillon ou l'Italien Matteo Renzi, l'ancien chancelier allemand se refuse à ce stade à démissionner de ses mandats. Dans le viseur de ses détracteurs, il y aussi ses relations amicales avec Vladimir Poutine, qu'il qualifia de "parfait démocrate" en 2004 - ainsi que ses liens financiers avec plusieurs groupes russes.
"L'idiot utile" de Vladimir Poutine
L'ancien chancelier est devenu une figure encombrante Outre-Rhin et les appels à ce qu’ils coupent les ponts avec le Kremlin se font de plus en plus nombreux. "Il a perdu tout crédit moral en s’accrochant aux postes lucratifs", dénonce un parlementaire bavarois. Il est "l'idiot utile" de Vladimir Poutine explique un autre député allemand, le patron des conservateurs, Friedrich Merz, et encore dit-il, c’est un "euphémisme trop amical".
Gerhrard Schröder fêtera son 78e anniversaire dans un mois mais c’est déjà sa fête. Dans son parti, le SPD, nombreuses sont les voix qui insistent désormais pour son départ. Les quatre employés qui l’aident au titre d’ancien chancelier ont demandé à changer de fonction à l’Assemblée, y compris celui qui dirige son bureau, celui qui lui rédige ses discours depuis vingt ans. Gehrard Schröder est lâché de toute part. Une question se pose maintenant : combien de temps va-t-il encore tenir tout seul ?
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