Envoi de troupes en Ukraine : Emmanuel Macron est "assez obligé" de "laisser planer un doute sur cette hypothèse", estime l'historien Jean Garrigues

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Envoi de troupes en Ukraine : Emmanuel Macron est "assez obligé" de "laisser planer un doute sur cette hypothèse", estime l'historien Jean Garrigues
Envoi de troupes en Ukraine : Emmanuel Macron est "assez obligé" de "laisser planer un doute sur cette hypothèse", estime l'historien Jean Garrigues Envoi de troupes en Ukraine : Emmanuel Macron est "assez obligé" de "laisser planer un doute sur cette hypothèse", estime l'historien Jean Garrigues (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - E. Tran Nguyen
France Télévisions
Alors qu'Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti pour discuter du conflit en Ukraine, jeudi 7 mars, l'historien Jean Garrigues est l'invité du 12/13 info. Il revient sur la polémique suscitée par les propos du chef de l'État sur un possible envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine à l'avenir.

Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti pour évoquer la guerre en Ukraine, jeudi 7 mars. La question de l'aide à Kiev sera notamment abordée. Cette réunion intervient quelques jours après ses propos polémiques sur un possible envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine à l'avenir. "C'était maladroit", juge l'historien Jean Garrigues, dans le 12/13 info du jeudi 7 mars.

Une "surmobilisation nécessaire"

Cependant, "d'un point de vue géostratégique, il est assez obligé d'être dans ce positionnement, de laisser planer un doute sur cette hypothèse, d'autant plus qu'on sait bien que la guerre va encore durer, que Vladimir Poutine n'est pas du tout prêt à céder du terrain et que les opérations militaires lui sont plutôt favorables en ce moment", nuance l'auteur d'Élysée contre Matignon, le couple infernal (éditions Tallandier).

"Donc il y a forcément une surmobilisation qui est nécessaire, et peut-être aussi un électrochoc dans les esprits, parce qu'on sait bien que l'opinion française, aujourd'hui, est très pacifiste", estime Jean Garrigues. "Quand on examine ce qui se passait à la fin des années 1930, notamment après les accords de Munich en 1938 avec ce qu'on a appelé l'esprit munichois, il y a une petite musique aujourd'hui qui fait penser à cette période-là. C'est-à-dire qu'on a l'impression de sous-estimer le danger que peut représenter Vladimir Poutine", analyse-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.