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Le Parlement de Malte adopte pour la première fois une loi sur l'avortement, mais très restrictive

Malte était le seul pays de l'Union européenne où l'avortement restait illégal en toute circonstance.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre maltais Robert Abela, le 15 juin 2023, à Rome. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

Un petit pas. Le Parlement de Malte a adopté, mercredi 28 juin, un texte de loi autorisant pour la première fois l'avortement, mais dans le seul cas où la vie de la mère est en danger et où le fœtus n'est pas viable. Le texte a été adopté à l'unanimité par les parlementaires, après des changements de dernière minute salués par les militants anti-avortement, leurs opposants dénonçant de leur côté une occasion de réelle réforme manquée.

Malte était le seul Etat-membre de l'Union européenne où l'avortement restait illégal en toute circonstance. Après le cas très médiatisé d'une touriste américaine qui s'était vu refuser l'an dernier un avortement alors que sa vie était en danger, et avait dû se rendre en Espagne pour interrompre sa grossesse, le Premier ministre travailliste de gauche Robert Abela avait proposé une modification pour permettre aux médecins de recourir à l'avortement lorsque la vie de la future mère est en danger.

Conditions strictes

Ce projet avait suscité de fortes critiques au sein de l'opposition conservatrice et de l'Eglise catholique, qui estimaient que la formulation de la loi était trop vague. La version définitive du texte précise que si la vie de la future mère n'est pas en danger imminent, la décision d'avorter nécessite l'avis d'une équipe de trois médecins. En outre, l'avortement ne peut avoir lieu que si le fœtus n'est pas viable (s'il ne peut pas survivre en dehors du ventre de la femme) et si toutes les autres procédures médicales autorisées ont été exclues.

Les militant(e)s pro-avortement ont dénoncé les changements apportés au texte, estimant que la vie de davantage de femmes serait mise en danger. "Vous nous avez donné de l'espoir, mais seulement pour revenir à vos anciennes positions", a déclaré devant une commission parlementaire Marcelin Naudi, une académicienne et militante. "Vous aviez la possibilité d'instiller le changement, mais vous avez tourné le dos aux droits humains et aux droits des femmes."

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