Licences de pêche post-Brexit : les pêcheurs français dans l'attente d'une solution
La France a finalement repoussé de trois jours l’application des mesures de rétorsion contre la Grande-Bretagne sur le dossier des licences de pêche. À Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, pêcheurs et poissonniers perdent patience.
Sur les étals de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), le poisson français venait à manquer ce mardi 2 novembre. "On n’a plus rien, témoigne Sylvie Dubelloy, poissonnière. Et on commence à en avoir marre." À chaque retour de navire, la pêche est de plus en plus maigre. Le poisson a migré dans les eaux britanniques mais impossible d’y pêcher sans licence depuis janvier. À cette période de l'année, 70% de la pêche française se fait habituellement dans cette zone. "Si on ne peut pas y aller, cela va être un gros manque à gagner avec une mise en péril de l’entreprise", avance Maxime Fait, patron pêcheur du bateau Manureva.
Rencontre des secrétaires d’Etat
La France a accordé trois jours supplémentaires pour négocier plus d’autorisations pour ses pêcheurs et menace toujours d’empêcher les marins britanniques de débarquer leurs cargaisons en France. Une perspective redoutée par les importateurs. "On se tirerait une balle dans le pied", explique Arnaud Deleforge, directeur général de Marine SAS. Sans poisson britannique, plus de la moitié de son chiffre d’affaires est menacé. Les secrétaires d’État des deux pays doivent se rencontrer le 4 novembre à Paris. Les licences de 250 pêcheurs français sont en jeu.
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