Licences de pêche : 11 pays, dont la France, signent une déclaration commune pour "pousser le Royaume-Uni à respecter l'accord du Brexit"
Dans les zones de pêche encore disputées, Londres et Jersey ont accordé un peu plus de 200 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244.
Onze pays, dont la France, ont signé lundi 11 octobre une déclaration commune critiquant les décisions britanniques sur les licences de pêche post-Brexit. "La réponse apportée par le Royaume-Uni aux demandes de licence de pêche est incomplète et inappropriée", a regretté le ministère français de la Mer dans un communiqué, à l'issue d'un conseil des ministres européens de l'Agriculture et de la Pêche à Luxembourg. Outre la France, l'Allemagne, la Belgique, Chypre, l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède ont signé cette déclaration, selon ce communiqué.
À la suite du conseil AgriPêche, nous avons signé une déclaration commune avec 10 pays européens pour pousser le Royaume-Uni à respecter l’accord du Brexit. Les pêcheurs ne doivent pas être le visage du #Brexit : nous faisons front pour les défendre. #IWantMyLicensesBack pic.twitter.com/8PX8P90cbu
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) October 11, 2021
L'accord post-Brexit, conclu in extremis à la fin de l'année 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition d'obtenir une licence, accordée s'ils peuvent prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir. Dans les zones de pêche encore disputées, Londres et Jersey ont ainsi accordé au total un peu plus de 200 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244.
"Cette déclaration commune marque une étape importante car seule une réponse collective permettra à l'Union européenne d'envisager sereinement la suite des négociations avec notre partenaire britannique", a souligné Annick Girardin, la ministre de la Mer, expliquant que l'objectif est de "pousser le Royaume-Uni à respecter l'accord du Brexit". Elle a également fait valoir que "les réponses européenne et française aux propositions britanniques" seront rendues publiques "durant la deuxième quinzaine d'octobre" et "comprendront éventuellement des mesures de rétorsion".
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