Brexit : la pêche et l'Irlande du Nord au cœur des négociations
Le journaliste Quentin Berichel offre un éclairage sur la situation du Brexit et soulève ses fragilités.
Lors des négociations sur le Brexit, mené par Michel Barnier, deux points ont été extrêmement sensibles : la pêche et l'Irlande. Le journaliste Quentin Berichel offre un éclairage sur la situation. L'accord de pêche concerne particulièrement la France, avant le Brexit les eaux de la Manche étaient officiellement européennes, "c'est-à-dire partagées entre les différents navires européens mais depuis le Brexit, une partie de ces eaux appartient officiellement au Royaume-Uni". Ces eaux britanniques sont extrêmement importantes pour les français qui y pêchent environ 30% de leur capture totale, "impossible pour eux d'arrêter de naviguer sur les eaux britanniques du jour au lendemain, il faut donc négocier avec le Royaume-Uni, qui ne veut pas partager ces eaux". Aujourd'hui, un accord permet aux navires britanniques de pêcher dans les eaux britanniques pendant 5 ans et demi, "période durant laquelle ils devront renoncer à 25% de leur capture".
La situation de l'Irlande du Nord
L'autre point de tension concerne l'Irlande et la frontière nord-irlandaise. "Aujourd'hui l'Irlande appartient à l'Union européenne tandis que l'Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni", rapporte le journaliste. Que faire du déplacement de population entre ces deux pays et du commerce ? Après négociations, il a été décidé que l'Irlande du Nord ferait toujours partie du marché unique européen, "ce qui signifie que des contrôles douaniers existent entre l'Irlande du Nord et le Royaume-Uni, notamment sur des produits agro-alimentaires". Boris Johnson a décidé de repousser la mise en place des contrôles douaniers en octobre 2021. L'Union européenne craint que Londres ne respecte pas ses engagements.
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