Espagne : Felipe VI plaide pour l'unité du pays et une monarchie intègre
La foule des grands jours, à Madrid. Des milliers de personnes se sont rassemblées jeudi à la mi-journée Plaza de Oriente, au pied du palais royal de Madrid. Pour saluer, donc, leur nouveau roi, Felipe VI, accompagné de sa famille, son épouse Letizia et ses filles Leonor et Sofia, puis rejoints par ses parents, Juan Carlos et Sofia. La famille est restée de longues minutes au balcon.
Voilà qui concluait une matinée bien chargée, entamée assez tôt par la remise de la ceinture de soie rouge de capitaine général des armées - le roi est en Espagne le chef des Armées. Et qui s'est poursuivie par la prestation de serment proprement dite, devant les députés et sénateurs réunis au grand complet.
Garant de l'unité du pays
Le roi Felipe VI a donc juré fidélité à la Constitution de 1978, et a promis de défendre "une Espagne en laquelle tous les citoyens retrouvent la confiance dans les institutions" .
"Je jure de remplir fidèlement mes fonctions, de respecter et faire respecter le Constitution et les lois et de respecter les droits des citoyens et des régions autonomes" , a-t-il déclaré, sous les applaudissements des députés et sénateurs, et aux cris de "Viva España" et "Viva el rey !"
Dans son premier discours de roi, devant le Parlement, Felipe VI a très vite endossé son costume. Après avoir rendu hommage à son père, pour son rôle dans "la réconciliation des Espagnols" , il s'est montré plus incisif."Je veux réaffirmer, en tant que roi, ma foi dans l'unité de l'Espagne" . Allusion à peine voilée aux poussées nationalistes catalane ou basque du moment.
"Une conduite intègre, honnête et transparente" .
Le nouveau roi a également promis de travailler pour "rénover " la monarchie et de suivre "une conduite intègre, honnête et transparente" . Allusion cette fois au scandale dans lequel sa propre soeur Cristina est impliquée, pour fraude fiscale - Cristina était d'ailleurs la grande absente de la cérémonie... Il faut dire que le scandale atteint les fondements mêmes du pays : aujourd'hui, un Espagnol sur deux conteste la monarchie, même si l'abdication du père a été plutôt bien vécue.
Il a conclu son discours par un "merci" décliné en quatre langues: castillan, basque, catalan et galicien. Par souci d'unité, donc.
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