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Allemagne : soupçonnée d'avoir couvert des violences sexuelles, la dirigeante de l'Eglise protestante démissionne

Annette Kurschus aurait été informée dès les années 1990 des accusations portées contre un ancien collègue, mais n'aurait rien entrepris contre lui.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Annette Kurschus s'exprime sur les accusations de violences sexuelles commises par un ancien collègue, le 20 novembre 2023, lors d'une conférence de presse à Bielefeld (Allemagne). (CHRISTOPH REICHWEIN / DPA / AFP)

La présidente du Conseil de l'Eglise protestante en Allemagne, Annette Kurschus, soupçonnée d'avoir couvert des violences sexuelles, a annoncé sa démission, lundi 20 novembre. Selon le journal allemand Siegener Zeitung, elle aurait été informée dès les années 1990 des accusations d'abus portées contre un ancien collègue, mais n'aurait rien entrepris contre lui. Le suspect en question fait maintenant l'objet d'une enquête de police. 

Annette Kurschus a démenti avoir eu connaissance des agressions, lors d'une conférence de presse à Bielefeld (Allemagne). Elle a justifié sa démission en expliquant vouloir empêcher que l'image de "son Eglise soit ternie". "J'aurais aimé, il y a 25 ans, être aussi attentive, formée et sensible aux troubles de comportement qui m'alerteraient aujourd'hui", a-t-elle ajouté. Elle a fait valoir qu'elle avait cherché à protéger la famille du suspect, mais s'est retrouvée sous le feu des critiques "pour manque de transparence".

Alors que l'Eglise catholique allemande est depuis des années dans la tourmente en raison d'allégations d'agressions sexuelles, son homologue protestante avait été jusqu'ici relativement épargnée.

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