Cet article date de plus de dix ans.

La NSA surveille aussi des ordinateurs non connectés à internet

Depuis plusieurs années, l'agence de renseignement américaine est capable de pirater des réseaux à l'aide de fréquences radio, révèle le "New York Times".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La NSA est capable d'espionner des ordinateurs ennemis ou alliés coupés d'internet. (J-C.& D. PRATT / AFP)

Espionnage mondial, superordinateur, tensions diplomatiques… Il ne manquait plus qu'un espion qui branche une clé USB dans des ordinateurs ennemis afin de pouvoir les pirater. Cette fois, c'est fait. La National Security Agency (NSA) a pu espionner près de 100 000 ordinateurs dans le monde, rapporte le New York Times, mardi 14 janvier. La plupart du temps, un logiciel-espion a été introduit via internet, mais la NSA a également eu recours à des agents de terrain pour installer son programme dans des ordinateurs ennemis comme alliés, selon le Times, qui cite des experts en informatique et des documents divulgués par Edward Snowden.

Exploitée depuis 2008 au moins, cette technologie fonctionnerait à l'aide de fréquences radio, émises par des circuits imprimés ou des clés USB. "La technologie des fréquences radio a permis de résoudre l'un des plus gros problèmes des services de renseignement américains : pénétrer dans des ordinateurs que des adversaires et certains alliés s'efforçaient de mettre à l'abri de l'espionnage ou du piratage", écrit le New York Times. 

Des programmes mouchards auraient ainsi été implantés dans des réseaux des armées chinoise et russe, de la police mexicaine et des cartels de narcotrafiquants, des institutions européennes chargées des échanges commerciaux ou d'alliés tels que l'Arabie saoudite, l'Inde et le Pakistan. "Les activités de la NSA sont centrées et spécifiquement déployées contre - et seulement contre - des cibles étrangères légitimes, en réponse à des demandes des services de renseignement", souligne une porte-parole de la NSA, citée par le New York Times.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.