Loi agriculture et alimentation : des ambitions revues à la baisse
Sur le plateau de France 2, le journaliste Simon Ricottier nous explique pourquoi l'ambition du projet de loi Agriculture et Alimentation a été revue à la baisse.
Les défenseurs de l'environnement regrettent que le projet de loi ait oublié certaines des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. "La plus emblématique, selon Simon Ricottier, c'est l'interdiction du glyphosate, puissant herbicide, accusé d'avoir des effets cancérigènes, d'ici trois ans. Cette mesure ne figure pas dans le projet de loi. Même chose pour l'interdiction des épandages des pesticides près des lieux de vie, elle aussi, abandonnée."
20% de produits bio dans les cantines scolaires
La loi devait aussi promouvoir le bien-être animal : "Là aussi, les associations sont mécontentes, fait valoir le journaliste, rappelant que certaines mesures phares sont passées à la trappe, comme l'interdiction des élevages de poules en batterie. "Plus question non plus de vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs. Cela visait à protéger autant les personnels, qui sont soumis à des cadences infernales, que les animaux." Le texte comporte néanmoins des avancées : d'ici 2022, les cantines scolaires devront servir 20% de produits issus de l'agriculture biologique. "On y mangera aussi moins de viande, précise le journaliste, car les protéines devront être plus diversifiées. Et peut-être n'y verra-t-on plus de contenant plastique : leur interdiction va être expérimentée".
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