COP26 : "On paye le manque de volontarisme de l'Union européenne et de la France", regrette Matthieu Orphelin
"On est très loin des attentes qu'on pouvait avoir même s'il ne faut pas désespérer", estime le député écologiste, soutien de Yannick Jadot, après l'accord signé en clôture de la COP26 samedi.
"On paye aussi le manque de volontarisme de l'Union européenne et de la France", lors de ce sommet sur le Climat à Glasgow a dénoncé samedi 13 novembre sur franceinfo, Matthieu Orphelin député écologiste de Maine-et-Loire, ex-LREM, soutien de Yannick Jadot, après cet accord de la COP26.
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La France et l'Europe "ont été très discrètes et n'ont pas donné cette impulsion qui permettrait à l'ensemble des pays de vouloir vraiment rehausser l'action". Et "ce qui est sûr c'est que c'est un texte a minima qui a été adopté ce soir après une dernière session très chaotique". Cependant "il ne faut pas que ce soit un coup d'arrêt dans les efforts. On n'a pas le droit de se désespérer car l'enjeu est tellement grand", avance le député écologiste.
franceinfo : Quelle est votre première réaction sur cet accord sur la COP26 ?
Ce qui est sûr c'est que c'est un texte a minima qui a été adopté ce soir après une dernière session très chaotique où des pays comme la Chine et l'Inde ont introduit un amendement pour remplacer la sortie du charbon par une diminution. Parce que ça change tout car si on veut vraiment atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement à 1,5 degré ça ne peut pas se faire en continuant autant sur le charbon. Il y a beaucoup de déception, la route sera longue on est très loin des attentes qu'on pouvait avoir même s'il ne faut pas désespérer.
C'est pour vous une déception totale ?
Ce n'est pas une COP très positive parce qu'il n'y a pas eu d'avancées sur l'action sur les dix prochaines années. Il n'y a pas eu d'avancées sur les financements. C'est cela qu'on paye ce soir. Il n'y a pas d'efforts chiffrés des pays riches. Cet accord ne satisfait pas tous ceux qui se battent pour mettre les dirigeants de ce monde devant leurs responsabilités sur la route d'une vraie réduction massive dans les prochaines années des réductions de gaz à effet de serre. C'est un mauvais résultat pour cette COP à Glasgow.
Que faut-il faire pour continuer à faire avancer les choses ?
Il faut continuer à agir. On paye aussi le manque de volontarisme de l'Union européenne de la France au cours de cette COP. Elles ont été très discrètes et n'ont pas donné cette impulsion qui permettrait à l'ensemble des pays de vouloir vraiment rehausser l'action. Il y a eu aussi des choses positives et des avancées techniques comme notamment la fin du double comptage des émissions mais il manque le grand signal politique. Il ne faut pas que ce soit un coup d'arrêt dans les efforts. On n'a pas le droit de se désespérer car l'enjeu est tellement grand. Ce n'est pas la fin qu'on attendait et les larmes du président de la COP montraient qu'on est passé à côté de l'impulsion nouvelle.
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