Enfants de djihadistes : les ONG réclament un rapatriement immédiat
Alors que les mères et leurs enfants sont toujours enfermés dans les camps kurdes, Amnesty International et les autres organisations demandent à la France de les rapatrier, au risque de les voir mourir.
Il reste à l’heure actuelle 200 enfants de djihadistes détenus dans des camps kurdes, sur le nord-est syrien. "Ils sont coincés dans ces camps. Les mères ne peuvent quasiment pas sortir du camp sans l’autorisation du garde kurde. Si elles désirent sortir, elles doivent passer par une photographie oui elles doivent être la tête découverte, donc certaines renoncent", explique Philippe Brizemur, co-responsable de la commission des droits de l’enfant à Amnesty International, joint par visio-conférence.
"Danger de mort"
Un éventuel rapatriement serait une opération extrêmement dangereuse selon Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. Un argument qui ne trouve pas confirmation auprès de Philippe Brizemur : "Je ne vois pas pourquoi ça le serait pour les Français et pas pour les autres pays européens qui ont déjà rapatrié plusieurs de leurs resortissants. L’opération a déjà été faite pour les 35 enfants orphelins", précise-t-il.
Les forces kurdes seraient favorables au rapatriement de tous les prisonniers, car elles n’ont aucun moyen de les juger selon les normes internationales. "Avec les autres ONG, nous réclamons ce rapatriement le plus vite possible. Ces enfants et leurs mères sont en danger de mort", assure Philippe Brizemur. Pour l'heure, il n'est pas question pour le gouvernement français de faire revenir ces 80 femmes ayant rejoint l'Etat Islamique.
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