Hong Kong : Paris appelle au dialogue et au respect du principe "un pays, deux systèmes"
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian demande aux différents acteurs de "mettre fin à l'escalade de la violence".
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé à l'apaisement de la crise à Hong Kong et a souligné l'attachement de la France aux avantages du statut d'autonomie du territoire par rapport au reste de la Chine, dans un communiqué publié mercredi 14 août.
J'appelle toutes les parties, en particulier les autorités hongkongaises, à renouer le fil du dialogue afin de trouver une issue pacifique à cette crise et de mettre fin à l'escalade de la violence.
. Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangèrescommuniqué
Le ministre a aussi rappelé que Paris est "profondément attachée au respect intégral" des garanties apportées en termes de libertés publiques par le statut d'autonomie de Hong Kong. "La Loi fondamentale de Hong Kong et le principe 'un pays, deux systèmes' garantissent l'Etat de droit, le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales ainsi que l'autonomie du système judiciaire, qui sont essentiels à la population et à la prospérité économique de Hong Kong", selon le ministre.
La déclaration sino-britannique de 1984 encadre la rétrocession de Hong Kong intervenue en 1997 dans un statut spécial censé rester en vigueur pendant cinquante ans. Elle stipule que la région bénéficie "d'un haut degré d'autonomie, hormis en matière d'affaires étrangères et de défense", et de son propre système judiciaire, législatif et exécutif.
Pékin hausse le ton
Pékin, de son côté, a haussé d'un cran ses avertissements après les incidents et tensions qui continuent d'éclater dans le territoire chinois, évoquant des actes "quasi-terroristes". C'est la deuxième fois cette semaine que la Chine cherche à assimiler les manifestations à du "terrorisme", avec des avertissements de plus en plus inquiétants qui font craindre une répression militaire alors que le mouvement de manifestations parfois violentes, qui dénonce le recul des libertés publiques et les ingérences de la Chine, est dans sa dixième semaine.
Dimanche, une vingtaine de députés français La République en marche ont signé une lettre ouverte pour fustiger le silence de la France. "Il ne faut pas attendre qu’il y ait un énorme drame à Hong Kong pour ensuite s’exprimer en regrettant ce qu'il s’est passé", avait déclaré le député du Vaucluse Jean-François Cesarini, tout en réclamant que "la communauté internationale parle à la Chine".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.