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Burkina Faso : un groupe d'officiers prend "le destin du pays en main"

Dans un communiqué, un groupe d'officiers emmenés par le lieutenant-colonel Yacouba Zida annonce vendredi soir un nouvel "organe de transition", ainsi que la fermeture des frontières.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des manifestants continuent à se rassembler à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso © REUTERS/Joe Penney)

Nouveau rebondissement au Burkina Faso ce vendredi soir. Après l'annonce du départ du président Blaise Compaoré, la période de transition qui s'est ouverte paraît bien compliquée. Dans la soirée, un groupe d'officiers de l'armée burkinabé a publié un communiqué, dans lequel il se montre sans détour quant à l'avenir immédiat du pays : "Nous, forces vices de la nation [...] avons décidé que la Constitution du 2 juin 1991 est suspendue ". Ces officiers sont emmenés par le lieutenant-colonel Yacouba Zida.

Exit donc, avec cette déclaration d'intention, les mots du général Honoré Traoré, qui avait dit plus tôt assumer les "responsabilités de chef de l'État ", promettant des élections rapides. Mais les Forces vives de la Nation, appellation autoproclamée du groupe d'officiers, ne veut pas laisser cette transition dans les mains de militaires jugés trop vieux et déconnectés. Pour autant, les hommes du lieutenant-colonel Zida parlent de la mise en place d'un "nouvel organe " pour gérer une transition "la plus brève possible ". En attendant, les frontières du Burkina Faso ont été fermées. 

Cela ne devrait pas calmer les inquiétudes de Washington, qui appelait quelques minutes plus tôt à une transition dans le respect de la Constitution. L'Union européenne appelle de son côté à des "élections démocratiques ", tandis que le groupe d'officiers des Forces vives de la Nation appelle, justement, à l'aide la communauté internationale.

 

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