Burkina Faso : Compaoré ne démissionne pas mais lève l'état de siège
Qui tient les rênes du Burkina Faso ce jeudi soir ? Après une journée de manifestations et de violences ce jeudi, l’armée a annoncé avoir pris le contrôle du pays. Elle a imposé un couvre-feu sur "l’ensemble du territoire " de 19h à 6h. Les émeutes auraient fait une trentaine de morts, selon l’opposition.
Le chef de l’armée avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la formation d’un gouvernement de transition, sans dire qui le dirigerait. Cet organe de transition devait être mis en place dans le cadre de consultations avec tous les partis politiques et l'ordre constitutionnel sera rétabli dans un délai qui ne devrait pas excéder 12 mois, a souligné le général Honoré Traoré lors d'une conférence de presse.
Blaise Compaoré refuse de démissionner
Mais, après ces annonces de l'armée, le président Blaise Compaoré a affirmé dans une allocution, qu’il ne démissionnerait pas. Il s’est dit ouvert à des "pourparlers " allant dans le sens d'une "transition à l'issue de laquelle (il) transmettra le pouvoir au président démocratiquement élu". "J'ai entendu le message. Je l'ai compris et pris la juste mesure des fortes aspirations au changement ", a affirmé Blaise Compaoré. Il a confirmé la dissolution du gouvernement. Une mesure déjà annoncé par l’armée en début de soirée. Blaise Compaoré a annulé l’état de siège qu’il avait décrété quelques heures plus tôt.
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Les violences ont débuté ce jeudi. Des dizaines de personnes ont envahi l’Assemblée nationale et le siège de la télévision publique pour demander le départ de Blaise Compaoré, président depuis 1987.
En 27 ans de règne, il est devenu une figure des crises africaines en devenant un médiateur incontournable. Il n’a en revanche pas réussi à gérer la contestation dans son pays. Blaise Compaoré est un homme secret qui a mis du temps à dévoiler ses intentions. Il a mis le feu aux poudres en annonçant un projet de révision constitutionnelle qui lui aurait permis de se représenter à la présidentielle de 2015, alors que le peuple demander à changer de dirigeant.
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