Le président burkinabé Blaise Compaoré a démissionné
"Je déclare la vacance du pouvoir." Dans un communiqué lu sur une télévision locale, puis distillé sur son compte Twitter, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré a annoncé qu'il quittait le pouvoir après 27 ans de règne. Jeudi encore, il refusait. Mais ce vendredi midi, il a finalement cédé. "Dans le souci de préserver les acquis démocratiques, ainsi que la paix sociale" , le chef de l'Etat a choisi de lâcher les reines du pouvoir "en vue de permettre la mise en place d'une transition devant aboutir à des élections libres et transparents dans un délai maximal de 90 jours" .
...j’ai décidé de mettre en œuvre l’article 43 de la Constitution. Je déclare la vacance du pouvoir... #lwili #burkina
— Blaise Compaore (@PF_Compaore) October 31, 2014
Selon plusieurs sources, un convoi transportant l'ex-président déchu a été aperçu en direction de la ville de Po, près du Ghana. Dans le même temps, le chef d'état-major des armées a annoncé "assumer la fonction de chef de l'Etat" à compter de vendredi, "conformément aux dispositions constitutionnelles ". Et le chef des armées du Burkina Faso évoque "l'urgence de sauvegarder la vie de la nation ".
La décision du président a été accueillie avec joie par les militants de l'opposition. Et parmi eux, Zinaba Rasman, porte-parole du "Balai citoyen", un mouvement créé il y a un an pour demander le départ de Blaise Compaoré.
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Dès l'annonce de cette démission, la France a salué le départ et appelé à "la tenue rapides d'élections démocratiques ". Dans une courte déclaration l'Elysée indique que le départ du pouvoir "permet de trouver une issue à la crise ".
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