Brexit : la pêche, pomme de discorde entre le Royaume-Uni et l'Union européenne
Les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne au sujet du Brexit traînent en longueur. L'un des principaux désaccords entre les deux camps concerne la pêche.
Les eaux britanniques sont, pour tous les pêcheurs, un terrain de jeu idéal : elles sont parmi les plus riches du monde en poissons. A partir du 1er janvier, le Royaume-Uni veut reprendre, comme c'est son droit, le contrôle de sa zone économique exclusive (ZEE), des côtes qu’il partage jusqu'à présent avec des pays de l’Union européenne, qui pêchent chez lui 760 000 tonnes par an, soit 636 millions d’euros de marchandises. C’est plus que les Britanniques eux-mêmes.
Le Royaume-Uni inflexible
Les navires européens veulent continuer à accéder à cette zone. La France, notamment, y réalise 30% de ses prises. "Si le Brexit passe, je ne vois pas beaucoup d’avenir pour moi", confie Louis Leprêtre, pêcheur basé à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), aux équipes de France Télévisions. Pour sortir de l’impasse, plusieurs options sont en discussion, comme des quotas réduits pour les bateaux européens ou une redevance reversée au Royaume-Uni. Selon des diplomates européens, le Royaume-Uni est jusqu’à présent resté inflexible sur le sujet de la pêche.
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