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Bientôt des frappes américaines en Irak ?

Barack Obama a évalué plusieurs options, du largage d'aide humanitaire aux réfugiés à des attaques aériennes contre les combattants de l'Etat islamique. A la la demande de la France, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence ce jeudi soir.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Barack Obama a évalué ce jeudi différentes options pour agir en Irak © REUTERS / Larry Downing)

Barack Obama envisage des frappes aériennes et des largages aériens de secours pour venir en aide aux réfugiés issus des minorités religieuses d'Irak retranchés dans les montagnes en raison de l'offensive de l'Etat islamique.

Le New York Times rapporte en effet, citant un haut responsable de l'administration Obama, que le président américain a évalué, lors d'une réunion avec ses conseillers en sécurité ce jeudi, une série d'options allant du largage d'aide humanitaire aux réfugiés privés d'eau et de nourriture, à des frappes militaires sur les combattants djihadistes de l'Etat islamique. Dans la soirée, le président américain a donné son feu vert au parachutage d'aide humanitaire, "d'un instant à l'autre ". 

Un responsable du Pentagone a assuré que Washington "travaille rapidement et directement avec les autorités de Bagdad et d'Erbil pour coordonner les largages menés par les Irakiens aux personnes qui en ont besoin ".

"Pas de solution militaire aux problèmes en Irak"

Le porte-parole de la Maison blanche Josh Earnest n'a pas confirmé cette information, mais a toutefois précisé que s'il y devait y avoir une intervention militaire elle resterait limitée, et qu'il n'y aurait pas de troupes américaines au sol. "Il n'y a pas de solution militaire aux problèmes en Irak ", a-t-il déclaré.

La Maison blanche et le Pentagone avaient décidé de repousser les mesures militaires jusqu'à tant que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki ait démissionné, mais la situation en Irak, que la Maison blanche qualifie de "proche de la catastrophe humanitaire ", les a poussés à accélérer leur intervention.​ Les djihadistes se sont emparés mercredi soir de Qaraqosh, plus grande ville chrétienne d'Irak, poussant de nouveau des dizaines de milliers de personnes sur les routes.

Un responsable kurde affirme que les bombardements ont commencé

Dans la soirée, un porte-parole de la force kurde des peshmergas, a annoncé que des avions américains avaient bombardé des cibles de l'Etat islamique. "Les F-16 ont d'abord pénétré dans l'espace aérien de l'Irak au cours d'une mission de reconnaissance et prennent pour cible à présent l'Etat islamique à Gwer, dans la région de la ville de Sinjar ", a-t-il indiqué.

Le Pentagone a catégoriquement démenti ces frappes. Sur Twitter, le porte-parole du ministère de la Défense note : "Aucune action de ce type n'a eu lieu ". Un ambassadeur irakien à l'ONU a confirmé qu'il n'y avait "pas encore de frappes aériennes ".

La France prête à apporter son soutien

Dans un entretien téléphonique avec le président du Kurdistan irakien, François Hollande a indiqué que la France était prête "à apporter un soutien aux forces engagées" dans les combats contre les djihadistes de l'Etat islamique, sans préciser quelle pourrait être la nature de ce soutien. "La persécution par ce groupe terroriste des minorités religieuses, notamment Chrétiens et Yazidis, constitue un crime d'une extrême gravité" , a déclaré la présidence dans un communiqué.

A la demande de la France, le Conseil de sécurité de l'ONU est en train de se réunir ce jeudi soir en urgence sur la situation en Irak.

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