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Irak : l'Etat islamique fait fuir des milliers de réfugiés

En prenant aux Kurdes la ville de Sinjar, les combattants sunnites de l'Etat islamique ont fait fuir des centaines de milliers de personnes qui s'y étaient abritées. L'ONU parle d'une tragédie humanitaire.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Une parade militaire de l'Etat islamique, le 30 juin à Raqqa en syrie © REUTERS / Stringer)

Les djihadistes de l'Etat islamique se sont emparés ce dimanche Sinjar, une ville de plus de 300.000 habitants frontalière de la Syrie et détenue jusque là par les combattants kurdes. "Ils ont hissé le drapeau sur les bâtiments gouvernementaux ", a affirmé à l'AFP l'un des responsables de l'Union patriotique du Kurdistan, un des deux principaux partis kurdes d'Irak.

Des milliers de réfugiés se sont retrouvés sur les routes en conséquence de cette nouvelle prise. Selon l'ONU, qui évoque "une tragédie humanitaire ", jusqu'à 200.000 personnes ont fui la ville de Sinjar. La ville abritait de nombreux réfugiés qui avaient fui l'offensive lancée le 9 juin par l'Etat islamique. Parmi ces réfugiés, de nombreux membres des minorités d'Irak comme des Turcomans chiites, des Yazidis et des Chabak.

Des ressources en eau et en pétrole

Cette prise intervient au lendemain de celle de Zoumar, une autre ville proche de Mossoul qui était tenue par les forces kurdes. Zoumar et Sinjar faisaient partie des zones prises par les peshmergas, les combattants kurdes, lorsque l'armée irakienne dépassée au début de l'offensive sunnite s'était retirée.

Les djihadistes de l'Etat islamique ont également pris deux champs de pétrole et une centrale électrique, ainsi que principal barrage d'Irak, le barrage de Mossoul. Une prise stratégique pour ces combattants qui menacent de s'emparer de Bagdad, puisque le contrôle d'un tel barrage peut leur donner la capacité d'alimenter en eau des villes importantes.

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