Assassinat de Boris Nemtsov : un an après, l'enquête piétine
Un an après l’assassinat de Boris Nemtsov, leader de l'opposition, les enquêteurs n’ont guère de doutes. C’est encore une fois à Grozny, capitale de la Tchétchénie, qu’il faut chercher les coupables. Les preuves sont accablantes pour les cinq suspects arrêtés quelques jours après la mort de Boris Nemtsov.
Des commanditaires mystérieux
Ce qui est le plus préoccupant, comme dans d’autres affaires d’assassinat, celle de la journaliste Anna Politkovskaïa en 2006, ou encore celle de Natalia Estemirova, une militante humanitaire en 2009, c'est qu'il est impossible de découvrir les commanditaires. Une fois de plus, l’enquête piétine. Pour Zoïa Svetova, journaliste et écrivaine d’opposition, il y a de la part du gouvernement russe une volonté de dissimulation des preuves : "On ne connait pas les motivations des commanditaires. Toutes les pistes conduisent en Tchétchénie vers Ramzman Kadiroff, le président mais les enquêteurs font tout pour cacher ces pistes".
Comme si les soupçons contre le protégé du Kremlin n’étaient pas suffisants, le président despote de Tchétchénie n’hésite pas à dire que le tueur, Zaour Dadaïev, est un vrai patriote.
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