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Iles Salomon : les Fidji envoient 50 soldats, la Croix Rouge craint une pénurie de nourriture

Près de 200 soldats et policiers étrangers participent à une force de maintien de la paix sur les îles Salomon, où des manifestants ont tenté d'incendier le Parlement et le domicile du Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des militaires australiens arrivent à l'aéroport de Honiara, sur les îles Salomon, le 26 novembre 2021. (BRANDON GREY / AUSTRALIAN DEFENCE FORCE / AFP)

Les îles Fidji vont participer à la force internationale de maintien de la paix menée par l'Australie dans les îles Salomon. Le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, a annoncé, dimanche 28 novembre, un premier envoi de 50 soldats pour ramener l'ordre après des émeutes à Honiara, la capitale. Cela porte la force de maintien de la paix à près de 200 soldats et policiers, principalement australiens.

La crise dans les îles Salomon a éclaté une semaine plus tôt, avec trois jours d'émeutes à Honiara. La population, qui souffre de pauvreté et de faim, a exprimé sa colère contre le gouvernement de ce pays de quelque 800 000 habitants. Ils accusent l'exécutif d'être corrompu et d'être redevable à Pékin et à d'autres intérêts étrangers.

Le quartier chinois ciblé

Lors de ces émeutes, qui ont fait au moins trois morts, les manifestants ont tenté d'incendier le domicile privé du Premier ministre et le Parlement, avant d'être dispersés par la police au moyen de gaz lacrymogène et de tirs de sommation. Les habitants de la capitale poursuivaient lundi le nettoyage de la ville, où le quartier chinois a été réduit à un champ de décombres. Cette communauté a été visée notamment parce que le gouvernement des Salomon a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan au profit de Pékin, en 2019.

Le secrétaire général de la Croix Rouge aux îles Salomon a averti que la nourriture commençait à manquer à Honiara et que les organisations humanitaires évaluaient la nécessité de distribuer des aides d'urgence. "Ce n'est pas clair mais bientôt, dans certains endroits surpeuplés, ils vont peut-être manquer de nourriture", a-t-il estimé.

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