: Vidéo International : "On n'a jamais eu autant de difficultés avec autant de nos alliés", déplore Xavier Bertrand
Le candidat à l'élection présidentielle estime lundi sur franceinfo que la France doit se faire "respecter" sans entrer en conflit avec ses alliés.
"On n'a jamais eu autant de difficultés avec autant de nos alliés (…) Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas une cohérence du président de la République qui incarne la parole de la France", a déploré Xavier Bertrand, invité de franceinfo lundi 4 octobre.
Le candidat à l'élection présidentielle est revenu sur l'affaire des sous-marins australiens, un contrat perdu au dernier moment par la France après une intervention des États-Unis qui cherchent à contrer l'influence chinoise dans la région. "J'aurais demandé en urgence un sommet extraordinaire de l'Otan pour qu'on pose cette question de confiance, a-t-il affirmé. Où va l'Otan ? Est-ce que l'Otan est une machine à faire la guerre froide avec les Chinois ? Ou à faire la guerre tout court avec les Chinois ?"
"Si c'est ça, je dis stop. Si la France doit changer ses relations avec la Chine, c'est la France qui l'aura décidé. Ce n'est pas les Américains et ce n'est pas l'Otan. Je veux que l'on garde cette indépendance."
Xavier Bertrandà franceinfo
Xavier Bertrand estime que la France doit se faire respecter sans entrer en conflit avec ses alliés. "On ne va pas faire la guerre froide aux Américains, mais on se fait respecter. Ce qui veut dire qu'il faut que la France développe aussi toute une stratégie nouvelle de relations avec l'Inde. Et que ça plaise aux Américains ou pas, que l'on parle différemment des Américains aux Chinois et qu'on cesse également la guerre avec la Russie de M. Poutine", a-t-il indiqué.
Un rapprochement avec l'homme fort de la Russie est essentiel, selon lui. "Qu'on dise très clairement qu'on veut pousser les Russes dans les bras des Chinois. Alors là, vous aurez un déséquilibre mondial qui sera sans pareil", a-t-il mis en garde.
La France a-t-elle vraiment les moyens de ses prétentions diplomatiques et n'est-elle pas une puissance de second ordre ? "Je ne suis pas d'accord. La France est un pays qui a un siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Entre parenthèses, si je suis président, pas question de le partager avec qui que ce soit. Pas question !", a-t-il prévenu. Xavier Bertrand se dit "attaché de façon viscérale à cette question de l'indépendance française qui nous permet d'avoir un rayonnement et un rôle qui sont sans pareil par rapport à de nombreux autres pays."
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