Arménie : un convoi humanitaire part de France pour apporter de l'aide aux réfugiés du Haut-Karabakh

Alors que 100 000 Arméniens ont été forcés de fuir le Haut-Karabakh, la solidarité s’organise en France. Un convoi transportant du matériel médical part lundi 9 octobre de Martigues, près de Marseille, direction Erevan.
Article rédigé par Mathilde Vinceneux - édité par Camille Laurent
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Des réfugiés arméniens du Haut-Karabakh patientent dans un parc de Goris dans le sud de l'Arménie, le 29 septembre 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

Un convoi part lundi de Martigues (Bouches-du-Rhône) pour acheminer une tonne de matériel médical vers la capitale arménienne Erevan, à 4 500 kilomètres. L'Arménie accueille plus de 100 000 réfugiés, forcés de fuir leurs terres du Haut-Karabakh, par crainte des représailles de la part de l’Azerbaïdjan. Le pays a lancé une offensive militaire le 19 septembre dernier et repris le contrôle de cette région séparatiste.

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Au volant de ce camion médicalisé, Grégoire Minassian, un père de famille d’origine arménienne. Il est patron d'un pressing, qu'il va fermer pour faire ce voyage. Le camion, garé à l’arrière de sa boutique, est chargé de dons : "Il y a une trentaine de fauteuils roulants pour transporter des personnes âgées, blessées. Des défibrillateurs, des pansements, des seringues, c'est rempli !", détaille le président de l’association franco-arménienne de Martigues.

"Je vais laisser mon travail pour une cause plus importante que tout le reste."

Grégoire Minassian, président de l'association franco-arménienne de Martigues

à franceinfo

Il va passer 15 jours sur la route, traverser sept pays et la mer Noire pour arriver en Arménie. Une fois arrivé à Erevan, le camion va continuer sa route vers le sud pour se rendre à Goris, au plus près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. "La ville de Goris compte 50 000 habitants, et aujourd'hui, ils ont un afflux de 80 000 à 100 000 personnes, dont des personnes âgées et des enfants très jeunes", explique Grégoire Minassian.

"On a reçu des tétines, des biberons, des couches, on ne s'attendait pas à avoir autant de dons", renchérit sa fille Angélina. "On est sonnés par ce qui se passe, mais on essaye de se dire que si on ne se secoue pas nous, personne ne le fera pour nous". Tous les dons ne trouveront pas leur place dans le camion. Mais un violon et deux claviers de piano se sont glissés entre les matelas médicalisés, ils seront du voyage pour faire vivre la culture arménienne.

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