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Vidéo Mexique : les parents des étudiants disparus doutent de la version des autorités

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Durée de la vidéo : 2 min
Mexique : des suspects avouent avoir tué les étudiants disparus (MARC DE CHALVRON / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de la Justice a présenté des éléments laissant entendre qu'ils étaient tous morts. Mais les parents ne jugent pas cette version crédible.

"Avec ces nouveaux éléments, on ne peut pas dire que l'on se rapproche de la vérité. Nous, nous voulons des preuves." Gisela, la mère de l'un des 43 étudiants mexicains disparus, n'est pas convaincue par les révélations des autorités mexicaines dévoilées vendredi 7 novembre.

Pour la première fois, elles ont laissé entendre que les 43 étudiants disparus dans le sud du Mexique étaient probablement tous morts. Le ministre mexicain de la Justice, Jesus Murillo Karam, a présenté lors d'une conférence de presse un scénario d'horreur. Il a indiqué qu'au total 74 personnes - policiers, fonctionnaires, criminels présumés - ont été arrêtées depuis les faits. Il a précisé que trois de ces détenus, membres présumés des Guerreros Unidos, ont avoué que les étudiants ont été tués après avoir été livrés par des policiers municipaux entre les villes d'Iguala et de Cocula.

Ils ont ensuite été transportés dans des véhicules vers une décharge proche de Cocula où une quinzaine d'entre eux sont arrivés déjà morts par asphyxie. "Les détenus ont indiqué que dans ce lieu ils ont tué les survivants et ensuite les ont jetés dans la partie basse de la décharge et ont brûlé leurs corps", a-t-il déclaré. Selon leurs aveux, les corps ont été brûlés avec de l'essence, sur des bûchers de bois et de plastique, lors d'une opération qui a duré 14 heures.

"Tant qu'il n'y a pas de preuves, nos enfants sont vivants"

"Aux parents des jeunes disparus et à la société dans son ensemble, j'assure que nous ne renoncerons pas jusqu'à ce que justice soit faite", a dit le président mexicain Enrique Peña Nieto, confronté à sa plus grave crise depuis son accession à la présidence en décembre 2012.

Les parents ont à leur tour tenu une conférence de presse à l'école des étudiants, à Ayotzinapa, pour affirmer qu'ils ne donnaient aucun crédit aux témoignages des criminels présumés et refusaient de croire à la mort de leurs enfants. "Tant qu'il n'y a pas de preuves, nos enfants sont vivants", a lancé Felipe de la Cruz, porte-parole des parents. 

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