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Colombie : après le rejet de l'accord de paix, le gouvernement lance de nouveaux pourparlers avec les Farc

Le président colombien et le chef des Farc tentent de trouver une sortie de crise après le rejet de leur plan de paix par référendum.

Article rédigé par franceinfo
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Des membres des Farc défilent lors de leur congrès annuel, le 23 septembre 2016, près d'El Diamante (Colombie). (JOHN VIZCAINO / REUTERS)

Il garde espoir. Le président colombien, Juan Manuel Santos, a annoncé, lundi 3 octobre, une nouvelle phase de dialogue avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), malgré le camouflet infligé la veille avec le rejet inattendu par référendum de l'accord de paix.

Les Farc maintiennent le cessez-le-feu

"Cela ne signifie pas que la bataille pour la paix a été perdue", avait affirmé, plus tôt, Rodrigo Londoño, leader de la rébellion marxiste des Farc. Admettant sa disposition à "rectifier" l'accord de paix rejeté, il a assuré que la guérilla resterait "fidèle à ce qui a été accordé" et maintiendrait "le cessez-le-feu bilatéral et définitif afin de soulager les victimes du conflit et respecter l'accord avec le gouvernement".

Le chef de l'Etat a demandé à son chef négociateur "d'entamer les discussions qui nous permettront d'aborder tous les thèmes nécessaires afin d'aboutir à un accord et au rêve de toute la Colombie d'en finir avec la guerre contre les Farc". Il a aussi convoqué tous les partis politiques au palais présidentiel, "pour les écouter, ouvrir des espaces de dialogue et décider du chemin à suivre".

Un accord rejeté de justesse

Juan Manuel Santos et Rodrigo Londoño ont signé, le 26 septembre, un accord de paix historique prévoyant notamment la démobilisation des 5 765 combattants des Farc et la conversion de la guérilla en mouvement politique légal. Pour entrer en vigueur, ce texte de 297 pages devait être approuvé par les électeurs, une consultation non obligatoire mais voulue par le président pour donner une "plus large légitimité" à la paix.

Alors que la plupart des sondages prédisaient une large victoire du "oui", c'est le "non" qui l'a emporté, avec 50,21% des voix contre 49,78%, lors d'un scrutin marqué toutefois par une abstention de 62%. Le résultat met en évidence une Colombie divisée quant à la façon de clore la plus ancienne confrontation armée de l'hémisphère Nord.

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