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"On a vu des milliers de gens sur les toits" : un pilote d'hélicoptère découvre par hasard des rescapés du cyclone Idai au Mozambique

Un pilote suisse a pu survoler la zone dévastée par les inondations, après le passage du cyclone Idai, au Mozambique et au Zimbabwe.

Article rédigé par franceinfo - Adrien Barbier, édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Vue de la ville de Buzi, au Mozambique, après le passage du cyclone Idai, le 20 mars 2019. (ADRIEN BARBIER / AFP)

"On a vu des milliers de gens sur les toits, dans les étages, partout où ils pouvaient échapper à l’eau", raconte Joël Baertschi. Ce pilote suisse effectuait un vol de reconnaissance dimanche 17 mars, lorsqu’il s’est aperçu qu’une zone de plusieurs dizaines de kilomètres carrés était complètement sous l’eau, autour de Beira, la deuxième ville du Mozambique. Cette cité côtière, balayée par le cyclone Idai, est détruite à 90%, selon la Croix Rouge. Des inondations massives ont suivi, touchant 200 000 personnes. Cette catastrophe a fait au moins 356 morts, mais le bilan est encore provisoire.

On a commencé par faire des lancers de biscuits énergétiques pour leur permettre de tenir jusqu’à ce qu’un bateau ou un hélicoptère plus gros puisse les secourir.

Joël Baertschi

à franceinfo

"Je crois que ceux qui ne vivaient pas dans le centre-ville ont eu très peu de chances d’y réchapper", explique le pilote. La vue qu'il a eue depuis son appareil était à la fois effroyable et époustouflante. Un deuxième océan est apparu, à côté de l'océan indien. Joël Baertschi est l’un des premiers à avoir pris la mesure des inondations. Des zones entières ont été submergées et des milliers de personnes attendent toujours d’être secourues. Cette découverte a pris de court les humanitaires. Il a fallu improviser et concentrer tous les moyens sur le sauvetage des sinistrés.

Le ministre mozambicain de l’environnement, Celso Correia, a annoncé jeudi 21 mars que 3 000 familles sur environ 12 000 ont été évacuées pour l’instant. Le niveau de l’eau tend à baisser, ce qui facilite grandement le travail des secouristes.

Rescapés au Mozambique - Reportage d'Adrien Barbier

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