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Etat de santé de Mohammed VI et Bouteflika: des élus français enflamment le web

L’examen du rapport parlementaire, mercredi 18 janvier 2017, sur la coopération européenne avec les pays du Maghreb tourne à la polémique. Deux parlementaires français mettent en exergue l’instabilité politique de ces pays (Algérie, Maroc, Tunisie) dirigés par des hommes à la santé très «fragile».
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Abdelaziz Bouteflika et Mohammed VI. (Géopolis/AFP)

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika frappé par un AVC en 2013, le roi Mohammed VI «atteint d’une maladie à évolution lente soignée à coup de cortisone, le président tunisien Essebsi extrêmement fragile à 89 ans»... L’examen du rapport des deux députés français Guy Teissier (LR) et Jean Glavany (PS) a créé une vive émotion en Afrique du Nord. Les parlementaires mettent en exergue l’instabilité politique de ces pays dirigés par des hommes à la santé «fragile».


Tout est parti d’un article signé Ahmed Tazir sur le site Internet de la chaîne française LCP. Sur l’une des vidéos mises en ligne, Guy Teissier affirme que le président Abdelaziz Bouteflika est très malade et que le patron de l’Armée, Gaïd Salah, rêve de lui succéder. «De nombreux mouvements internes ont lieu dans les milieux militaires et administratifs pour préparer la succession de Bouteflika, l’armée occupe un poste très, très important en Algérie, notamment le chef d’état-major qui se verrait bien comme successeur de Bouteflika», tranche l’élu de droite.

Abdelaziz Bouteflika, le roi Mohammed VI et Beji Caïd Essebsi. (Géopolis/AFP)

Et au député socialiste Jean Glavany de révéler que le roi du Maroc est atteint d’une maladie «à évolution lente». «Grosse bourde», s’indigne le site marocain Yabiladi pour qui Jean Glavany n’avance aucune preuve. «Révélation du siècle ou simple baratinage (sic) de l’ancien chef de cabinet de François Mitterrand?», persifle Yabiladi.


La presse nord-africaine, à différents niveaux, se saisit de la polémique. Devant la vive émotion, les parlementaires font preuve de pédagogie. «J’ai voulu dire que ces trois pays centraux du Maghreb, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, sont dans une situation politique fragile qui mérite d’être confortée, y compris parce que cette situation repose sur des tensions politiques, économiques et sociales. Ces pays sont à la croisée des chemins. Ils sont dirigés par des hommes, mortels comme nous tous, mais qui sont, soit âgés, soit malades. Il y a de grands points d’interrogation pour l’avenir. L’état de santé des dirigeants pèse sur cette fragilité dont j’ai parlé», explique Jean Glavany au quotidien algérien Liberté.




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