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Levée de la suspension de Twitter au Nigeria : des négociations "très productives", assure le ministre nigérian de l'Information

Le réseau social est suspendu depuis le début du mois de juin au Nigeria.

Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Ogechi Egemonu, entrepreneure basée à Lagos, ouvre le 10 juin 2021 l'application Twitter sur son portable. Le réseau social est suspendu au Nigeria. (SEUN SANNI / REUTERS)

Pas de date pour la levée de la suspension dont fait l’objet Twitter au Nigeria, mais les négociations entre le réseau social et les autorités nigérianes ont atteint "un stade très avancé", a indiqué le 10 novembre 2021 Lai Raufu Mohammed, le ministre nigérian de l’Information et de la Culture. Ce dernier participait à une manifestation dédiée à la promotion des investissements organisée par son pays en France et auquel a pris part le président nigérian Muhammadu Buhari, à la veille du Forum de Paris sur la paix. 

Interrogé par franceinfo Afrique sur les relations de son pays avec le réseau social, le ministre nigérian de l'Information et de la Culture a déclaré que les échanges avec Twitter sont "très productifs, très respectueux". "Nous avons encore quelques questions à régler avant de lever la suspension", a-t-il poursuivi en indiquant que Twitter avait rempli 10 des 12 conditions considérées comme des prérequis par le gouvernement fédéral, sans préciser lesquelles. 

"Nous continuons à discuter et nous sommes très optimistes quant au fait que lorsque Twitter reprendra ses opérations, ce sera pour le bénéfice de tous : de Twitter en tant qu'entreprise et du Nigeria en tant que pays." Jack Dorsey, le fondateur du site de microblogging, n'a jamais caché son intérêt pour le pays le plus peuplé d'Afrique et la première économie du continent. 

Une suspension, pas une interdiction

Lai Raufu Mohammed a profité de l'occasion pour souligner que Twitter n'a "jamais été interdit" mais suspendu et que cette mesure n'avait rien à voir avec le président Buhari. La clarification tient au fait que la brouille avec le réseau social a commencé après la suppression d'un tweet du dirigeant nigérian où il menaçait des indépendantistes biafrais en faisant référence à la guerre civile du Biafra. Laquelle a fait au moins un million de morts dans la communauté igbo dans le sud-ouest du pays. 

A Paris, le responsable nigérian a de nouveau expliqué que le gouvernement fédéral avait pris cette décison pour faire face "rapidement" à une problématique, celle de voir Twitter devenir "la plateforme de choix du séparatisme, de gens qui souhaitent déstabiliser le pays". Lai Raufu Mohammed se veut désormais rassurant sur l'imminence de la levée de la suspension. "Je pense que (nos) échanges se sont très bien passés", a-t-il encore ajouté. 

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