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Rwanda : "Je viens reconnaître nos responsabilités" dans le génocide des Tutsi, déclare Emmanuel Macron

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Génocide rwandais : "Je viens reconnaître nos responsabilités", a affirmé Emmanuel Macron en visite à Kigali
Génocide rwandais : "Je viens reconnaître nos responsabilités", a affirmé Emmanuel Macron en visite à Kigali Génocide rwandais : "Je viens reconnaître nos responsabilités", a affirmé Emmanuel Macron en visite à Kigali (France 3)
Article rédigé par France 3 - J-B. Marteau, R. Sicard, S. Lisnyj, D. Fuet, A. Grenier
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France 3

Depuis le Rwanda, jeudi 27 mai, Emmanuel Macron a affirmé que la France était coupable de son silence, mais pas complice du génocide des Tutsi. Cette visite est censée ouvrir une nouvelle page entre les deux pays après plus de 25 ans de tensions. 

Jeudi 27 mai, Emmanuel Macron a été accueilli dès son arrivée au Rwanda par son homologue Paul Kagame. Le président de la République a prévenu qu'il était à Kigali pour solder un lourd passé et écrire une nouvelle page des relations entre la France et le Rwanda. La visite a débuté de manière symbolique, au mémorial du génocide des Tutsi de 1994. Les restes de 250 000 victimes Tutsi, sur les 800 000 morts du génocide, y sont enterrés.

"Une responsabilité accablante"

Dans un discours court et très solennel, Emmanuel Macron a reconnu "une responsabilité accablante" de la France, mais pas de complicité. "La France a un rôle, une histoire, et une responsabilité politique au Rwanda. Elle a un devoir : celui de regarder l'histoire en face, et de reconnaître la part de souffrance qu'elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l'examen de la vérité. Je viens reconnaître nos responsabilités", a déclaré le chef de l'État. Des mots forts, mais pas d'excuses, comme l'avait fait la Belgique, ancienne puissance coloniale du Rwanda. Cette visite d'Emmanuel Macron fait suite au rapport de 1 200 pages d'historiens qui conclue à l'aveuglement de la France, dirigée à l'époque par François Mitterrand, qui continua à soutenir le gouvernement Hutu, malgré sa dérive génocidaire. 

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