Le Québec affiche une pénurie de main d'œuvre sans précédent, plus d'un million d'emplois à pourvoir d'ici 2026
La province canadienne aura 1,4 million de postes à pourvoir d'ici 2026. Les milieux d'affaires réclament une augmentation drastique des seuils de migration.
Au Québec, pas moins de 1,4 million d'emplois seront à pourvoir d'ici 2026, selon un rapport du ministère du Travail. La raison ? Les départs à la retraite massifs de la génération des baby-boomers dans la province canadienne, soit "une vague sans précédent sur le marché du travail", indiquait le Journal du Québec début mai.
Le ministère du Travail estime en effet qu'environ 1,18 million de travailleurs quitteront le marché de l’emploi d'ici 2026. Le phénomène devrait toutefois s'essouffler à partir de 2022. "Ce phénomène, qui touche un grand nombre de régions du Québec, est attribuable à une bonne performance en matière de création d’emplois ainsi qu'à la diminution de la taille de la population âgée de 15 à 64 ans, amorcée depuis 2014", indique le rapport.
Le marché du travail tend ainsi vers le plein emploi, "avec un taux de chômage qui n’a jamais été aussi bas" même si, "en contrepartie, cette situation entraîne un phénomène de rareté de main-d'œuvre pour les employeurs", est-il indiqué.
Augmentation des seuils migratoires
Pour combler ces départ à la retraite, le ministère du Travail québécois affirme que la main d'œuvre viendra essentiellement des jeunes et des migrants qui s'établiront dans le région au cours des prochaines années. D'après Radio Canada, le gouvernement "compte progressivement réaugmenter les seuils d'immigration au niveau auquel ils étaient avant la récente baisse promise en campagne électorale". Mais les milieux d'affaires militent pour une augmentation nettement plus importante. Ils demandent au minimum "60 000 nouveaux arrivants par an", selon la radio.
Après avoir baissé "d'environ 20% les seuils d'immigration", le gouvernement compte "admettre à nouveau, d’ici 2022, entre 49 500 et 52 500 personnes".
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