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Moines de Tibéhirine: après deux reports, Alger autorise la visite du juge Trévidic

Le juge français Marc Trévidic est autorisé à se rendre en Algérie les 12 et 13 octobre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les moines de Tibéhirine ont été enlevés en mars 1996. (AFP)

Le mystère des moines de Tibéhirine va-t-il être levé ? Après deux reports, la justice algérienne a donné mercredi 3 septembre son feu vert à une visite les 12 et 13 octobre du juge français chargé de l'enquête sur l'assassinat des sept religieux en 1996. Marc Trévidic avait dû reporter deux fois cette année cette visite, faute d'avoir reçu l'invitation officielle d'Alger.

Le 9 juillet, Marc Trévidic s'était montré excédé de ces reports : "il va falloir savoir si on se moque de nous", avait-il lancé sur la radio France Inter. Après le second report en mai, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, avait assuré qu'il n'existait "aucun différend" entre les justices algérienne et française concernant cette enquête.

"J'espère qu'elle engage les autorités de manière définitive"

L'avocat des proches des religieux, Patrick Baudouin, a salué l'annonce du ministre algérien. "Je prends acte avec satisfaction de cette déclaration à caractère officiel du ministre algérien de la Justice, dont j'espère qu'elle engage les autorités algériennes de manière définitive", a-t-il déclaré.

Marc Trévidic et sa consoeur Nathalie Poux avaient obtenu en novembre 2013 l'accord de principe des autorités algériennes pour assister à l'exhumation des têtes des moines enterrées à Tibéhirine, et à leur autopsie dans le but de faire la lumière sur leur assassinat. "La procédure d'expertise et d'autopsie sera assurée par des experts algériens", a précisé Tayeb Louh.

Les moines avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé de Tibéhirine, près de Medea (90 km au sud d'Alger), puis tués en mai. Selon la thèse officielle, ils ont été tués par leurs ravisseurs, le Groupe islamique armé (GIA). Mais le témoignage d'un militaire français fait état d'une bavure de l'armée algérienne.

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