En images AVANT/APRES. Séisme au Maroc : visualisez l'ampleur des destructions près de l'épicentre

Autour de la ville d'Amizmiz, au pied du Haut Atlas, les images satellite montrent que des villages entiers ont été rayés de la carte.
Article rédigé par Léa Prati - Marine Delrue, Alice Pallusière (Les Révélateurs)
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une vue des maisons détruites après le séisme de magnitude 6,8 dans la ville de Talat N'Yaaqoub, au Maroc, le 11 septembre 2023. (SAID ECHARIF / ANADOLU AGENCY / AFP)

Il était 23h11 lorsque la terre a commencé à trembler, vendredi 8 septembre. Après le séisme qui a secoué le Maroc durant cette nuit, certains villages marocains se sont transformés en champs de ruines. Quatre jours plus tard, le dernier bilan provisoire fait état de 2 863 morts et 2 562 blessés, selon le ministère de l'Intérieur marocain. L'épicentre de ce tremblement de terre de magnitude 6,8 est situé au niveau du massif du Haut Atlas, dans le centre du pays. Aux alentours, des dizaines de villages tels que Tafeghaghte, Sidi Hssaine ou encore Tagheryouste ont été entièrement rayés de la carte.

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Des images satellitaires de la société Maxar Technologies et du service d'observation d'Airbus, réalisées au mois de mai 2023, puis après la catastrophe, permettent de documenter l'ampleur des dégâts dans la province d'al-Haouz.

Le village de Tafeghaghte, situé à une cinquantaine de kilomètres de l'épicentre, a été presque complètement détruit par le séisme. Selon la BBC, 90 personnes y ont perdu la vie. Ce village, à une dizaine de kilomètres de la ville d'Amizmiz, fait partie des localités les plus dévastées.

Un peu plus à l'ouest, tout près de Tafeghaghte, même spectacle de désolation dans le village de Tagheryouste. Ces zones, situées à flanc de montagne, rendent le travail des secouristes particulièrement difficile. Beaucoup de villages restent inaccessibles à cause des éboulements. Pour acheminer des vivres aux survivants du séisme dans certaines petites bourgades enclavées, les hélicoptères effectuent des allers-retours.

Beaucoup de villages ont été détruits dans le massif de l'Atlas. C'est le cas de Sidi Hssaine, situé à seulement quelques kilomètres d'Amizmiz. Dans ce lieu posé au pied de l'Atlas, le flux de blessés venus de villages enclavés reste constant, selon l'AFP.

A 40 km plus à l'est, les autorités ont installé une clinique mobile, des préfabriqués posés dans la poussière, à l'entrée de Ouirgane, village d'environ 7 000 habitants, lui aussi ravagé par le séisme. Six bénévoles de l'unité légère d'intervention et de secours tentent depuis le début de la semaine de retrouver des rescapés dans les décombres du village.

Un autre hôpital militaire et un camp de la protection civile marocaine ont également été déployés entre lundi et mardi dans le village d'Asni, à une heure de Marrakech. Au moins 30 personnes y ont perdu la vie et plus de 200 maisons y ont été détruites ou endommagées, selon les informations de franceinfo.

Enfin, à Imgdal, village situé à flanc de montagne, tout a été détruit en seulement quelques secondes. Les maisons berbères, faites de briques en terre et de paille, n'ont pas résisté au séisme qui a frappé le Maroc. L'association grenobloise SOS Attitude s'est envolée dès le samedi après-midi pour rejoindre ce village, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. L'accès à la localité est partiellement bloqué depuis l'effondrement de la route qui y mène.

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