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Les principaux groupes jihadistes présents au Mali

L'armée française se bat au Mali depuis janvier 2013 contre une myriade de groupes jihadistes qui se sont répandus sur toute la zone sahélienne. 13 militaires français ont été tués le 25 novembre 2019 dans un accident d'hélicoptères.

Article rédigé par franceinfo
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Combattants jihadistes en mai 2012 près de Tombouctou (Mali) (STR/AP/SIPA / AP)

"Les terroristes ont aussi leur G5-Sahel. Ansar Dine, Front du Macina, al-Mourabitoune, AQMI, Ansaroul Islam, État islamique dans le Grand Sahara : ça fait un G5", ironise le chef d'un groupe d'ex-rebelles implanté dans le nord-est du Mali, cité par RFI. Certains n'hésitent pas à parler d'"internationale jihadiste". En fait, les islamistes combattant au Sahel se séparent, fusionnent...  L'armée française est ainsi confrontée à une myriade mouvantes de groupes armés.

Grosso modo, on trouve au Mali deux catégories de groupes : ceux proches d'Al-Qaïda et ceux liés à Etat islamique (EI) .

Les groupes proches d'Al Qaïda

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) était caractérisé en 2018 par Libération comme "le mouvement jihadiste le plus dangereux au Sahel". Issu d'Aqmi et "alliance de plusieurs mouvements islamistes armés du Sahel", le GSIM est dirigé par le Malien Iyad Ag Ghali, ex-bassiste de blues, mais surtout "ennemi numéro un de la France au Mali"

Proche du GSIM, Ansaroul Islam, "essentiellement composé de Peuls" (La Croix), est l'un des principaux acteurs jihadistes présents au Burkina Faso. Il est aussi actif au Mali. Il a été créé en 2016 par Ibrahim Jafar Dicko, qui serait mort en mai 2017. Il serait en perte de vitesse.

Les groupes proches d'EI

L'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), contre lequel intervenaient les militaires français le 25 novembre 2019, est dirigé par Adnan Abou Walid al-Sahraoui, qui aurait prêté allégeance à l'Etat islamique en 2015. Ce dernier est apparement un ancien membre du Front Polisario au Sahara occidental. Par la suite, il a été l'un des dirigeants du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qu'a combattu l'armée française en intervenant en 2013 au Mali 

Dans la même mouvance, on trouve la Katiba Macina, entité elle aussi très active, selon l'Africa Center for Strategic Studies, proche du Pentagone américain. Ce mouvement aurait une croissance très rapide. Il est dirigé par Amadou Koufa, un Peul. En novembre 2018, celui-ci avait lancé un appel à ses "frères" peuls : "Où que vous soyez (...), venez soutenir votre religion (...) au Sénégal, au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Nigeria, au Ghana et au Cameroun" pour mener la guerre sainte contre les "mécréants". La Katiba Macina intervient notamment dans le centre du Mali.

Jihadistes se déplaçant entre Gao et Kida dans le nord-est du Mali le 12 juin 2012 (REUTERS - ADAMA DIARRA / X03753)

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