Vidéo Centrafrique : "Tout le monde a peur", témoigne un habitant de Bangui
Regroupés dans des campements de fortune, les habitants de la capitale survivent dans des conditions déplorables, alors que les violences interreligieuses se sont à nouveau intensifiées depuis jeudi soir.
La peur ne quitte pas les rues de Bangui. Depuis jeudi 19 décembre au soir, des fusillades et de nouvelles violences interreligieuses ont fait plusieurs morts dans la capitale de la Centrafrique, où l'armée française et les soldats de la force africaine ont renforcé leurs patrouilles pour prévenir une reprise des tueries. Les tués et les blessés sont aussi bien chrétiens que musulmans.
Après la relative normalisation de ces derniers jours, les avenues et principaux axes de Bangui étaient de nouveau totalement déserts vendredi. Seule présence notable : de nombreuses patrouilles, de la police et de la gendarmerie centrafricaine, des troupes de la force africaine et des soldats français.
La population, elle, vit dans la crainte. "Tout le monde a peur, du plus petit au plus grand", confie un homme à Amnesty International, qui a fourni une vidéo où l'on voit des milliers de personnes regroupées dans des campements de fortune. Un autre habitant de Bangui décrit "le problème de la santé", "le problème des vivres" et "des cadavres qui restent partout dans les quartiers".
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