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"On veut qu’il parte maintenant" : à Alger, les manifestants partagés entre euphorie et doute après le report de l'élection présidentielle

Après plusieurs semaines de manifestations, de nombreux jeunes sont descendus dans les rues d'Alger lundi pour fêter le désistement d'Abdelaziz Bouteflika. 

Article rédigé par franceinfo, Leïla Beratto - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des jeunes algériens sont descendus dans la rue après l'annonce du désistement d'Abdelaziz Bouteflika, le 11 mars.  (BILLEL BENSALEM / APP / MAXPPP)

Concerts de klaxon, drapeaux algériens et une nuit de fête. Des milliers de personnes sont descendus dans la rue à Alger lundi 11 mars au soir après l'annonce du renoncement d'Abdelaziz BouteflikaLe président algérien ne va pas briguer un 5e mandat et l'élection présidentielle prévue le 18 avril est reportée

"On ne veut pas qu'ils attendent"

Sur la place Maurice Audin à Alger, il y a ceux qui klaxonnent, ceux qui sont venus avec leurs enfants et ceux qui font des photos avec leurs drapeaux. Malgré la joie apparente, l’annonce du report de l’élection ne satisfait pas. "On est sortis pour faire partir Bouteflika, et on ne veut pas qu’il reporte le vote. On veut qu’il parte maintenant, lance un homme dans la rue. On ne veut pas qu’ils attendent demain ou après-demain, et qu’ils montent un complot et qu’ensuite on le paye cher", conclut-il. 

"Il faut un changement, il est temps", estime un manifestant venu avec sa femme et sa fille. Selon lui, ce sont les jeunes qui ont réussi à faire partir le président algérien, "c'est une jeunesse d'avenir". 

J'espère que la voix de ces jeunes sera entendue pour le prochain gouvernement

Un manifestant à Alger

à franceinfo

Les Algériens descendus dans la rue lundi soir se demandent qui dirigera le pays, une fois le président parti. "Il faut qu’ils choisissent quelqu’un à la hauteur. Quelqu’un qui gouverne le pays et qui s’occupe des jeunes. Mais on veut quelqu’un qui aime le pays, qui serve le pays. C’est ça, ce qu’on demande", clame un manifestant. 

Dans la soirée, des voitures ont continué de défiler dans le centre d’Alger et de nouveaux appels à manifester ont été lancés pour les journées de jeudi et de vendredi.

Reportage dans les rues d'Alger après le désistement d'Abdelaziz Bouteflika, par Leïla Beratto

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