Algérie : la colère contre le clan Bouteflika s'amplifie
La fronde des Algériens continue contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, fortement diminué par un AVC, pour un 5e mandat à 81 ans. Ils manifestaient pour la 3e fois à Alger dimanche 24 février.
Ils sont des centaines d'Algériens dans les rues d'Alger à braver le pouvoir pour dire non à un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika à 81 ans. "Nous demandons le départ de ce gouvernement et le changement du système", réclame une femme dans le cortège. Dimanche 24 février, les forces de l'ordre ont arrêté plusieurs personnes. Pour les manifestants, il est encore temps pour le régime de céder le pouvoir dans le calme. "C'est le bon moment pour faire la transition", estime un homme.
Un homme de paille pour maintenir le système ?
L'Algérie est-elle à la veille d'une révolution, semblable aux autres révolutions arabes alors que le président est hospitalisé en Suisse ? "Les Algériens ne veulent pas revivre ce qu'ils ont vécu durant les années 1990 quand une guerre civile a ravagé le pays, c'est incontestable. Les Algériens ne veulent pas vivre non plus un scénario à la libyenne ou à la syrienne, analyse Mohamed Sifaoui, spécialiste de l'Algérie. L'écrasante majorité veut un changement en douceur". Selon les observateurs, c'est Saïd Bouteflika, le frère du président, qui dirige le pays dans l'ombre en accord avec une grande partie des généraux de l'armée. Le clan Bouteflika pourrait être tenté de remplacer rapidement le président par un homme de paille pour sauver le système actuel.
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