Commémoration de la guerre d’Algérie : une date qui divise
Le choix du 19 mars pour commémorer la Journée nationale du souvenir est contesté par certains rapatriés d’Algérie. Nicolas Sarkozy s’est rallié à leur cause.
Les derniers préparatifs étaient en cours devant le monument en hommage aux victimes de la guerre d’Algérie, érigé sur le quai Branly, à Paris. Samedi 19 mars, François Hollande participera pour la première fois à la Journée nationale du souvenir. C’est précisément le choix de cette date que contestent certains rapatriés d’Algérie."C’est la date à laquelle nous, pieds-noirs, avons réalisé que nous devions partir et tout laisser derrière nous", raconte une habitante de Juan-les-Pins.
"Le 19 mars reste au cœur de débats douloureux"
Dans une tribune publiée dans Le Figaro le vendredi 18 mars, Nicolas Sarkozy rallie le camp des opposants : "Pour qu’une commémoration soit commune, il faut que la date célébrée soit acceptée par tous. Or (…) le 19 mars reste au cœur d’un débat douloureux", explique l’ancien chef de l’Etat. Benjamin Stora, historien proche de François Hollande, estime au contraire que cette date rassemble. Elle marque le retour en France de tous les appelés du contingent. "Il faut trouver une date qui puisse honorer toutes les souffrances, tous les morts de cette période, sans exception", explique-t-il. Jacques Chirac avait lui choisi la date du 5 décembre, qui faisait consensus par sa neutralité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.