: Vidéo Solène Chalvon-Fioriti, autrice du documentaire "Afghanistan : vivre en pays taliban" appelle à "protéger" les futures cibles des talibans
Elle propose notamment de transformer l'aéroport, toujours sous contrôle américain, en "zone refuge".
"La bataille de Kaboul n'a pas eu lieu mais ne soyons pas trop optimistes non plus parce que la situation a déjà commencé à dégénérer ces dernières heures", a réagi lundi 16 août sur France Inter, Solène Chalvon-Fioriti, grand reporter nommée pour le Prix Bayeux 2021 des correspondants de guerre pour son reportage Afghanistan : vivre en pays taliban. La journaliste a fait part de son inquiétude pour "les Afghans qui n'arrivent pas à partir" et qui sont pour la plupart "des gens extrêmement menacés" alors que les talibans se sont emparés dimanche du palais présidentiel à Kaboul, confirmant leur reprise du pays.
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"Ne nous racontons pas d'histoire, les talibans ont des cibles très identifiées donc il va falloir s'occuper de ces gens, se préparer à en accueillir et faire en sorte qu'ils soient protégés dans les jours à venir", a-t-elle poursuivi.
"Toutes ces femmes qui se retrouvent avec la double peine d'être des femmes et des fonctionnaires, vous imaginez le sort que [les talibans] leurs réservent."
Solène Chalvon-Fioriti, grand reporterà franceinfo
"Notre responsabilité est immense", a-t-elle insisté. "Nous avons des confrères, des journalistes afghans, des gens qui se pressent pour essayer de fuir et qui n'ont pas eu de visa, qui se battent depuis six mois pour sauver leurs familles sans être entendus", a-t-elle déploré. "C'est là-dessus que nous devons être très vigilants", a insisté la journaliste alors que Florence Parly, la ministre des Armées indiquait lundi matin sur franceinfo que les "Afghans qui ont rendu de très éminents services à nos armées" allaient être évacués.
"Il y a plusieurs ambassadeurs qui ont expliqué ces dernières heures qu'ils resteraient à l'aéroport pour donner des visas, comme l'ambassadeur britannique, il va falloir regarder cela de très près", a-t-elle répété. Selon elle, il faut désormais s'assurer que "l'aéroport peut devenir une zone refuge, puisque les Américains y sont toujours en contrôle, que ce soit une forme d'enclave".
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