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Vidéo Afghanistan : Raphaël Glucksmann dénonce "la débandade" du retrait américain et appelle à exfiltrer les Afghans menacés

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Selon l'eurodéputé, il "est temps de construire une défense européenne pour prendre en main notre destin".

"C'est une débandade, l'agenda du retrait est dicté par les talibans et les menaces terroristes", a critiqué Raphaël Glucksmann, député européen, co-fondateur du parti Place publique, mercredi 25 août sur France Inter concernant la décision de Joe Biden, confronté à un ultimatum des talibans, de terminer la "mission" de l'armée américaine en Afghanistan au 31 août alors que l'évacuation de Kaboul est en cours. "On a la première puissance du monde qui obtempère au diktat du mouvement sans doute le plus rétrograde de la planète", a-t-il poursuivi.

"Le parapluie américain, c'est fini, l'idée qu'on avait un tonton qui nous protégeait, c'est terminé et il est temps pour les Européens de le comprendre."

Raphaël Glucksmann

à France Inter

"Les Américains, pour rentrer en guerre ou pour en sortir, ne consultent même pas leurs alliés", a déploré l'élu, considérant, qu'il "est temps de construire une défense européenne pour prendre en main notre destin".

En attendant la date du 31 août, l'urgence, selon lui, c'est de se "préoccuper de l'exfiltration des gens qui partagent nos principes et qui sont menacés de mort parce qu'ils partagent nos principes". "On n'a même pas encore exfiltré les gens qui ont travaillé pour les armées européennes en Afghanistan et on est déjà en train de construire des murs", a-t-il déploré concernant les critiques que rencontrent l'accueil des Afghans par la France.

Raphaël Glucksmann a ainsi tenu à "affirmer avec force qu'il est de notre devoir d'accueillir non seulement les gens qui nous ont aidés mais aussi les Afghanes et les Afghans qui sont menacés par les talibans", ces "encageurs de femmes". "C'est le sens même de notre démocratie de le faire, ce sont nos obligations internationales", a-t-il poursuivi. "Je me battrais pour qu'on puisse accueillir ces gens de manière digne."

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