Afghanistan : comment se passe l’arrivée des réfugiés en France ?
Les évacuations d’Afghans se poursuivent à l’aéroport de Kaboul (Afghanistan) mardi 24 août, notamment des personnes qui ont travaillé pour la France, sur place. Des interrogations demeurent sur leur prise en charge et leur profil.
Un réfugié afghan, récemment arrivé en France, a été placé en garde à vue pour avoir quitté son hôtel de résidence, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Il était logé avec quatre autres personnes, toutes étroitement surveillées par la DGSI. L’individu en question est suspecté d’avoir des liens avec les talibans, alors pourtant qu’il avait aidé un convoi et près de 200 personnes à quitter l’Afghanistan. Un journaliste franco-afghan, Mustafa Mohammad, l’a reconnu. Ce dernier l’avait déjà vu, armé, aux côtés des talibans.
Une analyse poussée des services de renseignement
Les réfugiés afghans sont contrôlés à l'arrivée à la base d’Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Les services de renseignement les passent au crible. "Les personnes qui souhaitent prendre les avions doivent communiquer des documents d’identité, les infos sont croisées et les services en France passent les données dans les fichiers", détaille Sabrina Rigollé, du syndicat des cadres de la sécurité intérieure. 2 000 réfugiés sont arrivés en France, la majorité sous contrat. "Pour ce qui est des personnels civils de recrutement local, il n’y a aucun risque. Dans la mesure où ce sont des personnes connues de l’armée française, le ministère des Armées valide leur profil. Il ne présente pas de menace pour l’ordre public", explique Maître Magali Guadalupe-Miranda, avocate en droit d’asile au barreau des Hauts-de-Seine.
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