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L'hôpital de campagne envoyé en Libye par la France va permettre "d'accueillir une centaine de victimes par jour", explique le porte-parole de la Sécurité civile

Deux jours après le passage de la tempête Daniel en Libye, l'Élysée a annoncé mardi l'arrivée d'un hôpital de campagne dans le pays, d'ici "24 à 48 heures". Une "cinquantaine de personnels civils et militaires" sont également envoyés sur place.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des habitants de la ville de Derna, dans l'est de la Libye, le 11 septembre 2023, après les crues soudaines ayant touché l'est du pays. (AFP)

L'hôpital de campagne envoyé en Libye par la France va permettre "d'accueillir une centaine de victimes par jour", explique mercredi 13 septembre sur franceinfo le commandant Frédéric Harrault, porte-parole de la Sécurité civile, après les inondations meurtrières qui ont touché le nord-est du pays dimanche.

franceinfo : En quoi consiste l'hôpital de campagne qui va être mis en place en Libye ?

Frédéric Harrault, porte-parole de la Sécurité civile :

C'est un hôpital sous tente. L'idée, c'est d'amener une structure totalement mobile que l'on va pouvoir implanter là-bas avec 53 personnes, dont des médecins. Cette structure permet d'accueillir une centaine de victimes par jour. Il y a une grosse journée de montage et de mise en œuvre et les patients devraient arriver sous 48h.

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Quelles informations avez-vous sur la situation sur place ?

Les nouvelles sont diverses, on a les autorités locales, des évaluations par satellite, on a différentes entités qui surveillent la situation. Pour l'instant, il y a de gros dégâts matériels et de nombreuses victimes. Les infrastructures hospitalières ont été détruites, donc les autorités locales ont demandé à avoir un renfort, un appui, pour suppléer ces installations détruites. La France y répond avec son élément de Sécurité civile rapide d'intervention médicale. Aujourd'hui, les victimes sont envoyées plus loin, c'est compliqué, les infrastructures routières sont également dégradées. Donc, l'idée c'est d'aller dans un endroit au plus près de ces victimes pour pouvoir les traiter. Avec notre ESCRIM (Élément de Sécurité civile rapide d'intervention médicale), [ndlr : une structure médico-chirurgicale], on a une autonomie de 15 jours au niveau de la pharmacie. Ensuite, on peut entamer un roulement pour pouvoir relever les personnels et alimenter en matériel.

Cet hôpital tiendra combien de temps ?

Autant de temps qu'il le faudra. Il pourra éventuellement être complété. C'est un hôpital modulaire, qu'on peut ajuster en fonction de la situation, du terrain dont on dispose, des autres structures qui pourront être acheminées. Il est utilisé assez régulièrement sur les sinistres. On l'a envoyé récemment en Turquie, on l'a utilisé aussi en France lorsqu'on a eu des soucis sur les installations hospitalières [ndlr : pendant le Covid].

Dans quelles conditions va exercer le personnel de la Sécurité civile à Derna ?

Dans des conditions difficiles, mais ils sont formés à ça. Ces 53 personnels sont en partie des militaires de Sécurité civile et des sapeurs-pompiers du Sdis du Gard. Ils sont formés et savent travailler dans ces conditions-là. On a envoyé un élément de reconnaissance qui travaille aujourd'hui pour identifier la nature du besoin et les endroits les plus pertinents pour se positionner afin d'être le plus efficace.

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